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Ils ne nous représentent pas ; faisons entendre la voix de l’anticapitalisme !

Alors qu’il n’a jamais été autant discrédité et illégitime, Hollande, dans son discours de pré-candidat du 8 septembre, se positionne comme rempart à la droite et à l’extrême droite, comme le garant de l’État de droit et du modèle social...

Lui qui a instauré l’état d’urgence et fait voter, au nom de la lutte contre le terrorisme, des lois liberticides dont la dernière reprend les principales propositions des Républicains. Lui qui était prêt à modifier la Constitution pour y intégrer une revendication de l’extrême droite, celle de la déchéance de la nationalité. Lui qui pendant 4 mois de mobilisation contre la loi travail, a utilisé la matraque pour tenter de faire rentrer dans le rang les milliers de manifestants et a utilisé par trois fois le 49.3 pour faire passer sa loi de régression sociale. Lui qui autorise le licenciement d’un salarié d’Air France et permet la criminalisation des salariéEs de Goodyear et de nombreux militantEs. Lui qui pendant son quinquennat a réduit les acquis sociaux de la majorité des salariéEs. Lui qui pendant 5 ans n’a gouverné que pour le Medef. Le gouvernement bat tous les records d’impopularité, et nous avons tout intérêt à l’approfondissement de cette crise politique.

Affronter ce gouvernement dans la rue

Plus que jamais, l’urgence en cette rentrée sociale est de combattre sa politique. Les mobilisations sont déjà nombreuses dans différents secteurs : télécoms, éducation, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nucléaire à Flamanville... sans oublier les nécessaires ripostes antiracistes, contre l’islamophobie ou pour l’accueil des migrantEs, en particulier à Calais le 1er octobre prochain. Au vu des annonces de suppressions d’emplois massives à SFR, Teleperformance, Philips, Bouygues, à la Banque de France ou encore à la Banque postale, la question de l’emploi, de l’interdiction des licenciements, doivent aussi être au cœur de nos mobilisations, sans oublier les fermetures d’usine annoncée comme celle d’Alstom à Belfort.

La journée de mobilisation de ce jeudi 15 septembre contre la loi travail est aussi l’occasion de rappeler à ce gouvernement que celle-ci n’est pas plus légitime aujourd’hui qu’avant la coupure estivale. Au-delà, ce sera une nouvelle occasion de faire entendre notre rejet global de sa politique.

Nous devons aussi nous battre contre la criminalisation du mouvement syndical car de nombreux salariéEs (dockers du Havre, Goodyear, Air France…) sont traînés devant la justice dans les jours et les semaines qui viennent, et des dizaines de manifestantEs contre la loi travail poursuivis par une justice revancharde.

Contre tout cela, nous sommes toujours aussi déterminés qu’au printemps. Mais nous ne gagnerons pas sans un mouvement d’ensemble du monde du travail. Ensemble, sans attendre 2017, nous devons mettre toutes nos énergies à élargir et faire converger nos résistances.

S’organiser, se représenter soi-même

Dans cette situation, un fossé toujours plus grand se creuse entre d’un côté la colère sociale, et les partis au pouvoir et les institutions de l’autre. Cette rentrée placée sous le signe de la campagne présidentielle, de ses multiples primaires, de ses petits arrangements entre amis, nous montre une fois de plus cette caricature jusqu’à la nausée. Semaine après semaine, depuis mars, tous les politiciens ont espéré la fin du mouvement contre la loi El Khomri pour reprendre leur jeu politicien de préparation de l’élection présidentielle. Avec en première ligne le Front national, hostile aux grèves, aux mouvements sociaux, au blocage de l’économie par les salariéEs.

En 2017, il n’y aura ni sauveur suprême ni homme providentiel. C’est bien à nous, « ceux d’en bas », les exploitéEs, les oppriméEs, de nous représenter nous-mêmes, à l’image de ce que nous avons pu faire ces derniers mois dans les assemblées générales de grévistes, dans les manifestations, sur les places occupées par Nuit debout.

Mais, nous l’avons appris, des vagues successives de grèves ne suffisent pas. Nous devons construire une force collective, un parti, pour nous organiser, nous coordonner, renforcer nos combats, réfléchir ensemble sur le meilleur moyen de nous battre et sur la société que nous voulons construire, pour défendre les intérêts du monde du travail et de toute la population.

C’est le sens de l’action des militantEs du NPA, actrices et acteurs – avec d’autres – des résistances sociales. Philippe Poutou est aussi à l’opposé de toute l’agitation politicienne : militant d’entreprise, il est présent au cœur des mobilisations, contre la loi El Khomri, de Notre-Dame-des-Landes à Calais... En présentant sa candidature, nous voulons mettre en discussion nos propositions, et faire entendre ces prochains mois une voix nécessaire, celle de l’anticapitalisme.

Sandra Demarcq

P.-S.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024