PAIX ET DÉMOCRATIE EN SYRIE !
NOTRE AVENIR EN JEU !
La réunion au sujet de la situation en Syrie, organisée par le comité ariégeois du NPA, a été riche, instructive et tournée vers l’avenir. Autour de Samir Arabi du collectif « Toulouse-Syrie Solidarité » avait pris place Johanna et Bassam militants de la gauche syrienne en exil.
Johanna devait retracer la place et le rôle des femmes en Syrie. Place gagnée contre le patriarcat local et contre l’oppression coloniale. Rôle fondamental dans la conquête des droits hier et aujourd’hui.
Bassam allait, lui, donner une explication de la situation actuelle en Syrie. Du départ avec, dans le contexte du « printemps arabe », la lutte du peuple syrien pour les libertés et le progrès social (33 % de chômage !) jusqu’à la guerre actuelle conduite par le gouvernement dictatorial et mafieux d’Assad et les forces obscurantistes islamistes. Dans ce paysage, la gauche a été en retrait et l’est toujours, de plus en plus affaiblie par le massacre guerrier qui règne dans le pays. Même l’ « Armée syrienne libre », formée de soldats et d’officiers progressistes, est quasi inexistante en ce moment. En Syrie, la gauche progressiste ou révolutionnaire, les forces laïques sont en recul très net (oppression, tueries, exil).
Samir Arabi, exposait la situation géopolitique. Depuis la fin de l’Empire ottoman et le partage colonial de ce territoire par le Royaume-Uni et la France, puis l’imposition d’Israël par les Occidentaux et enfin la disparition du bloc soviétique. Il décrivait ce qui se passait en 2016 avec les oppositions entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, la Turquie qui fait la guerre aux Kurdes, l’affrontement des impérialismes occidentaux et russe. La Syrie devenant un terrain de ces rivalités dont les SyrienNEs sont les victimes. En ceci, disait Samir, la Syrie est le champ de bataille d’une guerre qui a d’autres buts que la Syrie elle-même et qui concerne tout le Moyen-Orient, sinon le monde entier.
Le débat avec la salle devait permettre d’affiner tous les points soulevés. Il était, par exemple, évident qu’en Syrie, la guerre avait permis d’étouffer la volonté populaire d’un changement politique, que ceci était une menace voulue par les grandes puissances pour intimider les peuples et étouffer les révolutions naissantes.
Que faire face aux massacres (des centaines de milliers de morts, des millions d’exilés) était aussi une question. Il était noté qu’en France, cette guerre servait à éteindre les luttes sociales. Avec l’ « Union nationale », l’état d’urgence" et la propagande tous azimuts, le gouvernement français veut justifier son intervention militaire. La France vend des armes à des pays qui favorisent l’islamisme et joue un jeu dangereux et coûteux. En même temps, notre pays promet d’accueillir 30 000 réfugiéEs syriens et n’en a accueilli qu’un nombre très limité.
Les participantEs à la réunion décidaient d’interpeller gouvernement et parlementaires sur ces questions.
