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Martinez appelle à une mobilisation ce mardi. Imposer une « discussion » ou préparer un plan de bataille ?

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Alors que les législatives sont passées, le gouvernement passe à l’offensive et durcit son plan d’attaque des travailleurs. Dans ce contexte, une seule voie : les syndicats doivent refuser toute négociation et préparer la bataille.
Léonie Piscator

Crédit photo : LCI

Dans une interview donnée à l’Humanité dimanche, Martinez, numéro un de la CGT, déclarait que « les syndicats, dont la CGT, sont le seul obstacle [que Macron] peut rencontrer », avant d’appeler à « un très grand rendez-vous de mobilisation à la rentrée ». Et en effet, alors que les législatives sont passées, les attaques du gouvernement Macron tendent à se concrétiser, et la ligne se durcit. La loi Travail XXL a de plus en plus de réalité, et le Premier ministre a récemment fait part de sa volonté de détruire le CDI. C’est donc un combat acharné contre les travailleurs que le gouvernement entend mener.

Si le « nouveau discours » de Martinez diffère quelque peu avec celui du tout début de quinquennat, tout reste encore à faire. Ainsi, inviter « le président à être humble et prudent » et affirmer qu’il ne « peut faire ce qu’il veut sans discussion » illustrent grandement la façon dont Martinez considère les mobilisations à venir à savoir tout faire pour maintenir une pression suffisante pour ne pas être écarté « du processus du dialogue social ». D’ailleurs, cela s’exprime dans la pratique dans la façon dont Martinez prépare la riposte « d’ampleur », qui n’a pour l’instant de réalité que sur le papier. Ainsi, l’unique date à laquelle la CGT appelle avant les vacances, ce mardi 27 juin, n’est pas une date de mobilisation nationale. Elle est appelée seulement fédération par fédération, loin de la construction d’un combat unitaire à la hauteur des attaques promises par le gouvernement. Cette date n’a pas été construite par la CGT sur les lieux de travail par le biais d’assemblées regroupant largement les travailleurs, et l’absence d’appel national empêche une embryonnaire convergence. Et le flou qui continue à régner autour du « grand rendez-vous à la rentrée » ne permet pas non plus de préparer dès maintenant la bataille.

Mais, par-dessus tout, force est de constater que derrière les discours combatifs, les directions syndicales – et la CGT en premier lieu – continuent à négocier les miettes avec le gouvernement. Le « dialogue social » dans lequel se sont enferrées les directions syndicales véhicule beaucoup d’illusions sur le gouvernement, qui est pourtant un gouvernement de combat contre notre camp social. L’arrêt immédiat de toutes les négociations est un préalable indispensable à la construction d’une mobilisation suffisamment puissante pour contrer les attaques de Macron et ses sbires. Le préalable à une rentrée réussie, rassemblant largement et apparaissant comme une alternative à la politique ultra libérale d’Emmanuel Macron, passera nécessairement par un arrêt sans ambiguïté des négociations imposées par l’exécutif.

Afin de défendre nos droits, de lutter contre la casse du Code du travail et du CDI et contre l’ensemble des attaques que nous réserve le gouvernement Macron, si la date du 27 juin prend la forme d’un coup d’essai à transformer à la rentrée, nous y devons exiger des directions syndicales qu’elles stoppent toute négociation.

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Mis à jour le dimanche 21 avril 2024