La garde à vue de Cédric Herrou, interpellé hier soir en gare de Cannes en compagnie de plus de 150 migrants cherchant à gagner Marseille, a été prolongée mardi soir de 24 heures, a indiqué Me Mireille Damiano, avocate de l’association Roya Citoyenne. Elle a précisé que tous les migrants interpellés à Cannes, 156 au total, avaient été ramenés à Menton puis remis aux autorités italiennes.
Une perquisition est en cours au domicile de Cédric Herrou, une exploitation agricole située à Breil-sur-Roya, non loin de la frontière italienne, a-t-elle ajouté.
« M. Herrou a été interrogé sur les faits d’avoir amené ces migrants demandeurs d’asile d’abord à Nice puis ensuite à Cannes », a indiqué de son côté Me Zia Oloumi, avocat de Cédric Herrou. « Il a répondu que la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile de Nice avait elle-même conseillé, si les demandeurs ne voulaient pas rester dans les Alpes-Maritimes, de déposer leur demande à Marseille. »
José Bové, député européen EELV, qui avait accompagné Cédric Herrou et ces migrants lundi jusqu’en gare de Nice, a réclamé la libération du militant poursuivi pour « délit de solidarité et même, quand on voit l’état des migrants qu’il accompagnait, dont certains étaient blessés ou avaient été torturés, pour délit d’humanité ».