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Liberté de circulation et d’installation ! 2500 réfugiés évacués de la Chapelle : le harcèlement quotidien des réfugiés à Paris

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Ce vendredi 18 août, les forces de répression parisienne ont une nouvelle fois évacué près de 2500 migrants des campements entourant la porte de la Chapelle. Une nouvelle fois, la politique d’harcèlement et de répression montre son pire visage.

Ils sont 2459 réfugiés à avoir été évacués des alentours du centre d’accueil de la porte de la Chapelle ce matin : 2376 hommes, 60 femmes et 23 mineurs ont été embarqués de gré ou de force par les 350 policiers mobilisés pour l’occasion. Une fois embarqués dans les cars, ils ont été ensuite répartis durant toute la journées dans divers centres d’accueils, gymnases et autres installations publiques pour qu’ils soient « triés » en fonction de leur statut administratif. Cette opération, la 35e à Paris en moins de deux ans, devient, pour certains réfugiés une épreuve récurrente ; pour les autres, elle peut aussi être traumatisante, entre un délogement forcé, suivi d’un voyage en bus dont personne ne connaît la destination quand il monte les marches.

L’objectif du gouvernement est de changer de méthode pour cette fois ci : « les primodemandeurs d’asile seront orientés dans le dispositif national afin de poursuivre leurs démarches en France, expliquent les représentants de l’Etat. Les personnes connues dans un autre Etat membre seront prises en charge temporairement le temps que soit organisé leur retour vers cet Etat membre, qui a seule vocation à instruire leur demande d’asile. Les personnes déboutées du droit ou en situation irrégulière auront vocation à être reconduites à la frontière. » En d’autres termes, de nombreux réfugiés vont être expulsés de France, vers les pays qui les ont vu arriver en Europe, souvent l’Italie ou la Grèce, dont les services administratifs sont déjà déficients. En aucun cas la France ne cherche là à accueillir des réfugiés qui fuient des zones de guerre ou de misère : la majorité sont Afghans, Érythréens, Soudanais ou Somaliens, autant de pays où la situation humanitaire est catastrophique. Souvent la France est d’ailleurs en première ligne dans la déstabilisation de ces pays -Afghanistan, Soudan- ou tolère tacitement l’existence des pires dictatures du monde, comme en Érythrée.

Outre les divers biens personnels qu’ils perdent à chaque opération de police, c’est aussi pour tous une sorte de roulette russe qui peut se finir en OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), c’est à dire en retour à la frontière. Au « pays des droits l’homme », raccompagner en avion des réfugiés dans des zones de guerre est tout à fait légal, et le nouveau « plan migrants » du gouvernement n’y changera rien. Les discussions en cours avec la Libye pour que celle-ci sous-traite les demandes d’asile directement depuis le continent africain montre bien la mentalité du nouveau gouvernement français : éloigner, le plus possible, une misère qu’il faut cacher aux yeux des électeurs. Si de nombreuses associations et collectifs réclament depuis des années la liberté d’installation et de circulation pour tous les réfugiés, c’est donc à l’inverse qu’agit aujourd’hui le président de la république et ses flics, et harcelant, encore et toujours, les plus miséreux.

Crédits photos : LP/G. Georges

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024