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Communiqué du NPA. Assassinat de Marielle Franco

Crédit Photo : RUA
Ce mercredi 14 mars, notre camarade Marielle Franco, élue municipale du PSOL dans la ville de Rio, a été assassinée ainsi que le chauffeur de la voiture dans laquelle elle se trouvait.

Marielle sortait d’une réunion sur la question des femmes noires dans le centre ville. Elle avait 38 ans et a laissé une fille de 17 ans. La semaine dernière, elle était devenue le rapporteur du Comité spécial de l’Assemblée municipale créé pour enquêter l’intervention fédérale et militaire du gouvernement de Michel Temer à Rio de Janeiro.

Marielle avait dénoncé au début du mois de mars l’action violente de la police contre les habitantEs du favelas d’Acari. La police avait intensifié ses pratiques abusives contre les habitantEs des favelas, en particulier à l’encontre des jeunes noirEs. Elle était, elle même, militante afro-féministe et issue de Da Maré, l’un des plus grand favelas de Rio de Janeiro.

Des rassemblements ont été appelés ce jeudi dans plusieurs endroits de la ville.

Le NPA s’associe à la peine de sa famille, de ses amiEs, des militantEs du PSOL et leur envoie toute sa solidarité.

Montreuil, le 15 mars 2018

P.-S.

http://www.revolutionpermanente.fr/Assassinat-de-la-militante-bresilienne-Marielle-Franco-les-manifestations-et-rassemblements-se
Le Brésil est sous le choc avec l’assassinat, digne d’un scénario de film mafieux, de Marielle Franco, figure du PSOL, et militante de la gauche radicale brésilienne. La police militaire (PM), qui a pris le contrôle de la ville de Rio de Janeiro depuis la mi-février, et qui enchaîne les assassinats, est fortement soupçonnée. En effet, la conseillère municipale était au coeur d’une campagne de dénonciation de ses crimes, notamment ceux du 41e Bataillon, surnommé le « Bataillon de la mort », qui a le nombre de tué le plus important dans la ville. Une campagne politique contre la PM et contre Michel Temer qui les soutient qui lui a valu la vie. Face à cet assassinat, les manifestations et rassemblements se sont multipliés dans tout le Brésil et l’Amérique latine.

Mercredi dernier, les protestations ont commencé à Rio, où de nombreux manifestants ont veillé devant le conseil municipal de la vie, scandant le slogan « Marielle, Presente ». Jeudi, ce sont plus de 50 000 personnes qui ont manifesté dans les rues de la ville vers l’Assemblée législatives de la ville. A Sao Paulo, une autre manifestation a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants, rejoints par les grévistes de l’enseignement. A Porto Alegre et Belo Horizonte, d’autres rassemblement ont dénoncé ce crime de la police fédérale.

Manifestation mercredi soir à Rio de Janeiro

Les réactions ne se sont pas fait attendre dans le reste du monde et en Amérique latine particulièrement. A Santiago, capitale du Chili, une centaines de jeunes et d’ouvriers sont venus dénoncer l’assassinat : « le gouvernement Temer est responsable » ont dénoncé les militants. A Montevideo (Uruguay), une centaine de personne s’est rassembéle sur la Plaza Cagancha pour dénoncer ce crime, à l’appel des organisations anti-racistes urugayennes, notamment Mizangas et Afrogama Candombe.

En Argentine, les députés nationaux et municipaux du PTS-FIT ont lancé une campagne de dénonciation du crime du gouvernement brésilien. A l’Assemblée législative de Buenos Aires, Myriam Bregman (PTS, Parti des Travailleurs Socialistes) a déposé une résolution condamnant cet assassinat, qui a été approuvé par l’Assemblée. La députée, dans son discours, dénonçait le fait que « il y a une escalade répressive sans précédent depuis des décennies au Brésil et qui est une politique du gouvernement putschiste de Temer. Marielle était une militante reconnue pour son engagement dans les lutte pour les droits de l’homme, qui avait grandi dans les favelas, premières touchées par cette escalade sécuritaire qu’elle avait toujours dénoncée. Il est important de savoir que les politiques de militarisation conduisent toujours [à ce genre d’assassinats] ». Au Congrès national argentin, les députés du PTS-FIT Nicolas del Cano et Nathalia Gonzalez Seligra ont eux aussi déposé une résolution pour dénoncer le crime. En outre, un rassemblement aura lieu dans la journée à Buenos Aires.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024