Cette publicité parue sur une page entière des journaux papier et ce sur plusieurs numéros nous incite à trier jounaux et papiers en général. Elle est le résultat d’un accord entre le Syndicat des éditeurs de la presse magazine avec CITEO, l’organisme chargé de collecter la contribution financière des entreprises productrices et utilisatrices d’emballages et de papier. Contibution qui est ensuite versée aux collectivités territoriales pour aider à financer le tri.
Dans « Le Canard Enchaîné » du 12 septembre 2018, Odile Benyahia-Kouider nous explique les « dessous » de cette affaire :
« Les journaux n’ont pas déboursé un centime : ils ont tout simplement troqué leur écocontribution contre ... des encarts de pub ».
De plus, « Citeo est contrôlée par les emballeurs et par l’industrie agroalimentaire ( Lactalis, Nestlé, Kronenbourg, L’Oréal, Evian, Coca-Cola) et encaisse un pourcentage sur tous les emballages porteurs du »point vert« vendus dans le commerce : canettes de bière, boîtes de conserve,etc ... En retour, Citeo verse des aides aux collectivités assurant le tri sélectif » mais en fonction du tonnage d’ordures ramassées selon les critères fixés par le « Grenelle » de l’environnement. « Moins le tri fonctionne plus Citeo s’enrichit ! Du coup, il dispose d’une incroyable trésorerie : 183,9 millions ! Ce fonctionnement n’incite guère les industriels actionnaires de Citeo à diminuer leur production d’emballages ... »
Ainsi « Citeo a versé une rémunération brute annuelle de 1,857 million d’euros au comité de direction ( neuf personnes) soit 206 033 € en moyenne ».
C’est vrai qu’ainsi une « nouvelle vie s’ouvre à elles » !
C’est bien à la source qu’il faut limiter les déchets.
Pour un « monde plus durable », c’est vraiment sortir du capitalisme qu’il faut.