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#11novembre. Paris bouge contre les « fauteurs de guerre »

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Hypocrisie commémorative

Malgré le déploiement de hordes de policiers et un Paris placé sous haute surveillance, Macron n’a pas réussi à museler complètement les manifestations d’hostilité et de dégoût face aux grands impérialistes réunis à Paris.

Claude Normand

Une indignation que l’on voulait museler

Pour tous les représentants des mouvements, partis et associations luttant contre l’impérialisme, la guerre, les atteintes aux libertés démocratiques et toutes les formes de discrimination, la présence à Paris des Trump, Poutine, Netanyahou, Erdogan et compagnie constituait, en ce 11 novembre, une véritable provocation.

Malgré la pseudo couverture pacifiste du Forum pour la Paix qui s’est tenu à la Villette et auquel Trump n’a d’ailleurs pas participé, l’hypocrite commémoration de l’armistice de « la grande guerre » était clairement placée sous le signe du bellicisme. A commencer par la sortie de Macron qui, quelques heures à peine avant de recevoir Trump et Poutine, préconisait la constitution d’une armée européenne pour tenir tête à la Chine, à la Russie « et même » aux Etats Unis.

Ce concentré d’impérialismes rivaux, même d’inégale importance, organisé par un Macron puissance invitante cherchant toujours à se pousser du col sur le terrain de la politique internationale avait de quoi faire bouillir dans les rangs du mouvement ouvrier et de toutes ses organisations traditionnellement opposées aux guerres fratricides et à toutes les formes d’oppression.

Une mention spéciale en matière de détestation était d’ailleurs accordée à Trump qui, non content de représenter un impérialisme belliqueux dominant cumule les tares de racisme, xénophobie, machisme, LGTBphobie…

Tout avait donc été organisé, très à l’amont, pour museler une protestation qui promettait d’être vigoureuse. Interdiction du parcours en direction de l’ambassade des Etats Unis, puis transformation de l’autorisation de manifester en rassemblement. Large campagne médiatique pour agiter l’épouvantail des dangereux agitateurs cagoulés qui étaient censés, selon des sources secrètes, débarouler à plusieurs centaines. Intimidation grotesque par l’envoi de plusieurs milliers de policiers, au total, un policier, voire plus, par manifestant.

La résistance à la vie dure

Malgré un tel verrouillage des possibilités de s’exprimer, l’indignation et l’hostilité se sont frayé un chemin pour crier haut et fort. Ce fut d’abord, dès le matin, ces Femen arborant les slogans « fake peacemakers » et « hypocrisy parad » qui ont réussi à bloquer le convoi de Donald Trump avant son arrivée à l’arc de Triomphe et qui l’ont payé par plusieurs mises en garde à vue.

Ce sont plusieurs milliers de manifestants qui, malgré toutes les mesures de dissuasion, se sont rassemblés à la République pour exprimer toutes les raisons qu’ils avaient les un.e.s et les autres de conspuer ce rassemblement international de « fauteurs de guerre », de répression, voire d’extermination. Avaient répondu présents des militants de nombreuses organisations, BdS, NPA, Alternative libertaire, Paris against Trump, Palestine, Free Georges Abdallah, Act Up, des collectifs de défense des droits des LGBT comme Irrécupérables, des indépendants et de nombreux sans papiers.

Et puis ce fut, en fin de journée, cette tentative de rassemblement anti-Trump devant le sacré cœur et la violence des policiers frappant à coups de matraque dans le dos pour disperser les manifestants. Il fallait quand même bien servir à quelque chose.

Grande journée de l’hypocrisie

Ce qui est sûr, c’est que l’opération autour du centenaire de l’armistice, entamée il y a quelques jours par Macron n’est pas un triomphe. D’abord la tournée dans le nord et l’est de la France, puis l’hommage au Pétain de la première guerre mondiale et son rapide retrait, ensuite la curieuse annonce de sa volonté de créer une armée pour faire face à la Russie et aux-Etats-Unis quelques heures avant les flons flons du 11 novembre, et enfin les couacs de la journée de célébration parisienne. Si toutes ces péripéties n’ont probablement pas suffi à redorer le blason du président en perte de vitesse, elles ne sont en tout cas pas annonciatrices de lendemains enchantés, débarrassés des guerres et des oppressions.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024