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Accueil > Communiqués, conférences, réunions > NPA 09 > NON À L’AMALGAME ANTISIONISME = ANTISÉMITISME !

NON À L’AMALGAME ANTISIONISME = ANTISÉMITISME !

Photos Pierre Goujet

La soirée pour la Palestine organisée par l’association « Couserans-Palestine » a été, comme chaque année, une réussite. Objets artisanaux, livres, expositions, conférence-débat riche et repas succulent. Tout était réuni grâce au dévouement des irréductibles militantes et militants de la cause palestinienne.


François Paumier ancien co-président de « Couserans-Palestine ». A sa gauche, Viviane Baudry qui co-préside l’association avec Mado Gallego.
Le conférencier invité cette année 2019 était André Rosevèque de l’UJFP ( Union Juive Française pour la Paix - www.ujfp.org ) et le thème « l’antisionisme n’est pas un antisémitisme » comme le prétendent certains dans le seul but de troubler la lutte contre les dirigeants nationalistes et colonialistes d’Israël. André Rosevèque qui est , entre autres, un des auteurs et le coordinateur d’une excellente brochure « Une parole juive contre le racisme » - éditions Syllepse - 8 €, devait démontrer la malhonnêteté de cette confusion volontaire. Un débat riche suivait qui se concluait sur la nécessité, contre le racisme, contre la colonisation, pour les droits du peuple palestinien, pour la paix, de continuer et renforcer la campagne BDS ( Boycott, Désinvestissement, Sanctions ).


l’intervenant, André Rosevègue.
L’ANTISÉMITISME : est le racisme dirigé contre les Juifs qui appartiendraient à une race.
La première forme, dès le Moyen-Age, en est l’antijudaïsme, la persécution par le christianisme des juifs considérés comme déicides. De nombreux interdits frappent les Juifs comme l’impossibilité de posséder des terres. Des ghettos sont mis en place, des pogroms ( massacres ) sont organisés.
Dans la deuxième moitié du 19e siècle, en Europe, on passe de l’antijudaïsme chrétien à l’antisémitisme racial. Les théoriciens en sont le Français Gobineau et l’Allemand Marr. La base est nationaliste et s’appuie sur la prétendue « pureté raciale ». Ce racisme sert également les pouvoirs contre les mouvements révolutionnaires. En France , l’affaire Dreyfus ( 1894-1906) en est un exemple.
L’apogée de l’antisémitisme sera le nazisme qui va théoriser et mettre en pratique l’extermination des Juifs considérés comme une « race inférieure ».

L’ANTISIONISME : est une position politique contre le nationalisme et le colonialisme juifs.
A la fin du 19e siècle se mettent en place les concepts d’ Etat-nation et de colonialisme. Le sionisme ( théorisé par Théodore Herzl ) veut appliquer ces deux concepts à la population juive. Les sionistes pensent que les Juifs ne peuvent pas vivre avec les non Juifs, ni dans les pays existants, ni dans le futur « Etat juif ». ils choisissent la Palestine qu’ils commencent à coloniser. Ils mettent en place des institutions uniquement destinées aux Juifs : Banque coloniale juive (1898), Fonds national juif (1901), le syndicat Histadrout, la milice armée Haganah ( 1920 ) et l’Agence juive ( 1928 ). Le sionisme ( laïque au départ ) a colonisé le territoire palestinien, expulsé 750 000 personnes et installé l’Etat juif sur une base religieuse.
L’antisionisme est donc une lutte menée par de nombreux juifs car c’est l’idée que le sionisme a créé une société raciste et discriminatoire. Les Etats basés sur l’origine ethnique ou religieuse sont un danger pour l’égalité des droits et la paix.
Mais André Rosevèque devait rappeler que le mouvement de solidarité avec la Palestine rejetait les antisémites qui se cachent derrière un antisionisme de façade comme Faurisson, Dieudonné ou Soral.



Un public attentif.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024