Le rêve :
Patronat et « gauche » majoritaire au Conseil régional nous annoncent un futur positif pour le textile en Pays d’Olmes qui ressusciterait...
« Sage Automotiv interiors » à Laroque d’Olmes et « Biotex technologie » à Dreuilhe vont se lancer dans la fabrication de masques, blouses, surblouses, charlottes et surchaussures. Et tout ceci avec la bénédiction de la « socialiste » présidente de la Région Occitanie qui va envoyer l’argent public.
La réalité :
« Sage Automotiv interiors » est une multinationale d’origine japonaise qui vient d’acheter pour 175 M de $ l’étatsunien « Adient fabrics » afin de gagner plus sur le marché européen. Son but est « le bonheur des acheteurs de voitures » dans tous les pays. Sur son site , il est bien spécifié qu’elle recherche « le style, la performance et le confort avec une attractivité à l’échelle internationale » .
« Biotex technologie » fabrique des vêtements spécifiques, c’est déjà plus proche des masques et autres produits pour répondre à la crise sanitaire, mais ce sont des « produits finis et confectionnés en Tunisie et qui passent ensuite par Dreuilhe ou Lavelanet points de logistique et de contrôle-qualité de l’entreprise » ( « Asinat » 28 janvier 2020 ). En Pays d’Olmes, ce sont seulement 7 emplois qui sont concernés !
« Quand on aime les patrons, on ne compte pas » :
Donner de l’argent public à de telles initiatives rappelle le CICE cher à Gattaz ( patron du MEDEF), qui en 2013 promettait la création de 1 million d’emplois en contrepartie des cadeaux de Hollande, entre autres avec le CICE.
« France Stratégie » organisme chargé d’évaluer les politiques de l’État annonçait que le CICE avait de 2013 à 2016 créé 100 000 emplois avec 67 millards d’ € ...
Après calcul, il a été constaté que si l’argent public avait été utilisé pour le public, cela aurait permis de créer 467 000 emplois au salaire moyen ( 2988 € brut mensuel - INSEE) ou 906 000 emplois au SMIC brut.
L’argent public pour le public, ce ne serait pas une solution pour le renouveau du pays d’Olmes ? Avec des services de proximité et une réflexion sur les « besoins essentiels » dont il avait été tant question lors du confinement.
JCS.