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Un mois de mobilisations contre l’autoritarisme et l’extrême droite

La manifestation du 5 juin, en hommage à Clément Méric, ouvre un cycle de mobilisation contre l’extrême droite et l’autoritarisme qui courra au moins jusqu’au week-end des 3 et 4 juillet, avec le congrès du Rassemblement national à Perpignan. Le tout sur fond d’élections régionales, avec des scores probablement très élevés pour les candidats de Marine Le Pen, et d’une véritable course à l’échalote entre le gouvernement, la droite extrême et l’extrême droite, à grand renfort de campagnes racistes et sécuritaires.

« Le problème de la police, c’est la justice ! »

Il y a quelque chose de pourri dans le climat politique actuel, marqué entre autres ces dernières semaines par une offensive des forces de répression, avec tribunes de militaires et manifs de flics. L’extrême droite applaudit, le gouvernement s’aligne, et une partie de la « gauche » confirme son naufrage, avec entre autres Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, ou Yannick Jadot d’EÉLV, qui se sont rendus à la manifestation appelée par les « syndicats de policiers » le 19 mai dernier, et se sont retrouvés au côté du n°2 du RN Jordan Bardella, de Philippe de Villiers ou encore d’Éric Zemmour.

Une manifestation au cours de laquelle on a entendu des slogans comme « Le problème de la police, c’est la justice ! », à laquelle le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu avant que, dans la foulée, le gouvernement fasse voter la suppression des « rappels à la loi » et étende à 30 ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme, comme l’exigeaient les flics.

Ces tribunes de militaires et manifestations de flics ne sortent pas de nulle part, et sont en réalité l’un des symptômes du cours raciste-autoritaire suivi par la Macronie, avec entre autres, dans la période récente, la loi « sécurité globale » et la loi « séparatismes ». Une Macronie qui a en outre fait le choix de gérer la conflictualité sociale à coups de matraques, de gaz lacrymogènes et de LBD, sur fond de crise sanitaire et sociale historique. Au total, les forces de répression se sentent pousser des ailes, et des secteurs entiers desdites forces, acquises idéologiquement à l’extrême droite, tentent de pousser leur avantage.

5 juin, 12 juin, 19 juin, 3-4 juillet…

Il n’y a évidemment pas de stricte équivalence entre le gouvernement et le RN, et ceux qui cèdent au raccourci selon lequel « le fascisme est déjà au pouvoir » contribue à minorer la menace que représentent Le Pen et les siens et le saut qualitatif en termes de politiques répressives, racistes et liberticides, que signifierait leur accession au pouvoir. Ce qui ne veut pas pour autant dire que Macron et LREM seraient un quelconque « rempart » face au RN : ils font partie du problème, pas de la solution, légitimant les idées et « propositions » de l’extrême droite, favorisant leur ascension par leurs politiques antisociales, soufflant sur les braises de la division et de la construction de boucs émissaires.

Nous serons présents à Paris le samedi 5 juin pour manifester à l’issue du procès des assassins de Clément Méric, mort à 18 ans sous les coups de militants d’extrême droite. Nous appelons à manifester partout le samedi 12 juin contre les idées d’extrême droite et les lois liberticides, à l’appel de dizaines de syndicats, associations, collectifs, médias et organisations politiques. Le samedi 19 juin, au côté de la CGT TUI, nous serons dans la rue contre les licenciements et les suppressions de postes, contre la réforme de l’assurance chômage. Enfin, nous appelons à construire la mobilisation contre le congrès du RN qui aura lieu les 3 et 4 juillet à Perpignan. L’extrême droite et ses idées nauséabondes, dont une partie sont reprises aujourd’hui par le pouvoir, ne doivent pas passer !

Lutter contre l’extrême droite et ses idées, c’est en effet tout à la fois lutter spécifiquement contre le RN et les groupuscules fascistes, lutter contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales du gouvernement, et faire vivre la perspective d’une véritable alternative politique qui ne se fixe pas comme horizon le replâtrage du système mais son renversement. La priorité des organisations de la gauche sociale et politique devrait être d’œuvrer à convertir la colère et la radicalité qui se sont exprimées ces derniers mois en expériences de mobilisations et de solidarités concrètes, mais aussi de luttes collectives victorieuses, seules à même de faire vivre un horizon politique de rupture et d’éclaircir un tableau de plus en plus assombri.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024