Cette photo du lac de Montbel, parue sur l’édition ariégeoise de « La Dépêche » du 24 octobre 2021, nous conforte dans l’idée que les réservoirs d’eau ne sont pas la solution face au réchauffement climatique.
A cette époque de l’année ( septembre - octobre ), le lac de Montbel est toujours au plus bas niveau, puisque c’est un lac artificiel dont la fonction est ... de se vider ! Certains évoquent une vaste « chasse d’eau ». Mais il a été bien été rempli au printemps ( 60 millions de m3, comme l’indique le commentaire ).
Les causes de son vide actuel ne sont pas : « le réchauffement climatique, moins de pluie, de neige ». Il était plein au printemps avec les pluies et la neige de l’hiver et du début du printemps ...
Par contre, oui, le lac se vide pour « l’irrigation, l’étiage de la Garonne » ! Et ceci était encore visible la semaine dernière au fort débit de la Trière qui verse l’eau du lac dans l’Hers.
Pour mémoire, le lac de Montbel dès qu’il est plein, se vide pour 26 millions de m3 pour remplir le lac de la Ganguise, puis pour 34 millions de m3 pour l’irrigation en aval et le soutien d’étiage de l’Hers. Facultativement, 7 millions de m3 pour le soutien d’étiage de la Garonne et aussi la production d’électricité. Chaque année, après avoir servi la Ganguise, il est resté plus de 34 millions de m3 dans le réservoir.
L’évaporation naturelle est de 2 millions de m3, ce qui prouve que ce genre de réservoir n’est pas une solution face au réchauffement climatique.
Dans « La Dépêche » du 16 septembre 2021 il était écrit que face au changement climatique, l’Agence de bassin Adour-Garonne préconise l’économie de l’eau, la « restauration des zones humides », « l’accompagnement de la filière agricole vers l’agroécologie ». Dans « La Dépêche » du 14 octobre 2021, même une « chercheuse de profit » comme « Véolia » n’évoque pas les retenues d’eau, mais l’économie d’eau en limitant « les fuites dans les réseaux » et en utilisant « davantage les eaux usées traitées ». Enfin, sur « La Dépêche » du 04 octobre 2021, Jean Jouzel, climatologue, ancien du GIEC, affirme : « il faudra bien sûr économiser au maximum la ressource, bien partager ses usages et s’adapter à une eau devenue plus rare notamment pour l’agriculture ». Il conclut : « la meilleure façon de garder l’eau, c’est de la laisser pénétrer les sols ».
JCS