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Présidentielle : « On veut porter la parole des pas visibles »

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste entend démontrer « qu’il y a un monde capitaliste qu’il faut combattre ». Philippe Poutou, dont c’est la troisième candidature à la présidentielle, rejette par ailleurs toute union de la gauche. Publié par France bleu, par Jeanne Daucé.

« C’est important pour nous d’arriver à formuler autre chose, de montrer qu’une autre politique est possible ». Invité de France Bleu Picardie ce jeudi matin, Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, est en meeting à Beauvais ce jeudi 16 décembre à 19H. Crédité de 1,5% d’intentions des voix selon un sondage paru le 8 décembre, Philippe Poutou se présente à l’élection car « c’est important qu’il y ait des salariés, des gens d’en bas qui soient là pour dire des choses et bien encore une fois, pour formuler un programme, une perspective politique, rendre visible des gens qui ne sont pas visibles afin d’essayer d’exprimer ce qui existe dans la société. Parce qu’en fait, les élections, elles sont monopolisée par à chaque fois les gros partis, puis en même temps dans le même camp social. C’est toujours des gens qui sont privilégiés du côté des riches. Donc, on a envie d’exprimer autre chose. Et là, pour nous, l’enjeu est surtout là après le score. » Il s’agit de la troisième candidature à la présidentielle de Philippe Poutou, après 2012 et 2017.

Pour le candidat du NPA, il faut voir « au-delà des élections [...]. On voit un autoritarisme, les idées réactionnaires, racistes et xénophobes. On voit les drames des migrants. Nous, on défend d’ailleurs la liberté de circulation et d’installation. On voit la planète qui est en train de partir à la dérive. Donc on voit bien qu’il y a un monde capitaliste qu’il faut rejeter, qu’il faut combattre », détaille Philippe Poutou.

Formuler un programme, une perspective politique, pour rendre visibles des gens qui ne le sont pas

Il faut 500 parrainages d’élus locaux pour se présenter à l’élection présidentielle, Philippe Poutou indique en avoir recueilli « quasiment 200. Donc, on est dans le rythme d’il y a cinq ans. Ce n’est pas plus inquiétant que ça, mais en même temps, c’est pas rassurant parce que ça veut dire que ça va être serré. Donc, on en appelle évidemment aux élus, tous ceux qui pensent qu’on peut être utile au débat, qu’on est légitime. _C’est notre première bataille_. »

Pas d’union de la gauche possible, selon Philippe Poutou

Alors que la gauche compte 7 candidatures, Philippe Poutou exclut toute union de la gauche, tout rassemblement derrière un seul candidat : « Déjà il y a des candidatures qui se disent de gauche, qui sont de droite. On peut penser au Parti socialiste, aux écolos, à tous ceux qui ont participé au gouvernement il y a pas si longtemps que ça, avec Hollande qui nous a bien frappé sur la gueule pendant cinq ans, tous ceux qui ont été complices du pouvoir il y a pas si longtemps que ça. Cette gauche-là, à chaque fois qu’elle est arrivée au pouvoir, elle a trahi. Ce n’est pas la gauche pour nous. Nous qui sommes anticapitalistes, et qui essayons justement de discuter de l’importance des luttes sociales, de l’importance de résister et de changer le rapport de force dans la société, c’est évident qu’on ne peut pas se retrouver avec ces gens », tranche Philippe Poutou.

Nous anticapitalistes, c’est évident qu’on ne peut pas se retrouver avec [les six autres candidats à gauche]

Interrogé par ailleurs sur l’interview fleuve de deux heures d’Emmanuel Macron mercredi soir sur TF1, au cours de laquelle le président n’a pas dit s’il serait candidat ou non à sa succession, Philippe Poutou a estimé qu’« on sent bien qu’il a envie de continuer. Mais voilà, c’est toujours le même problème. Dans toutes les périodes électorales, c’est d’abord ceux qui ont le pouvoir. Ils ont un avantage énorme parce qu’ils peuvent utiliser les moyens du pouvoir pour faire leur propagande. Et puis, voilà qui va au delà de ça. Les élections, c’est jamais une égalité de temps de parole pour tout le monde, notamment pour ce qu’on appelle les petits candidats », a conclu Philippe Poutou.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024