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Compilation des rapports de la journée du jeudi 16 mars (journée du 49.3)

En guise de « synthèse » sur la journée d’aujourd’hui et surtout sur sa deuxième partie plutôt réjouissante, et mouvementée, ci-dessous une proposition d’édito (à adapter mais utilisable demain) rédigé par un pote cheminot.

Et ce fut la grosse goutte d’eau !

« S’il fait ça, c’est qu’il n’est vraiment pas sûr de lui ». « Le 49.3 pour faire passer une loi comme ça, c’est l’ultime provocation ». « On ne peut pas ne pas réagir ».

C’est ce qui a fusé de partout hier en fin de journée.

Il était 15h, le jeudi 16 mars. Pendant que Borne annonçait à l’Assemblée Nationale l’utilisation du 49-3, les messages de ce genre s’échangeaient par milliers, à l’oral ou sur les boucles whatsapp. Dans des ateliers, des travailleurs suivaient la séance de l’Assemblée en direct, un peu comme pendant les matches de foot du mondial. Et dans la foulée, la colère montait : « Venez, on débraye maintenant pour aller au rassemblement » !

A partir de 18h, dans toutes les grandes villes et dans de nombreuses plus petites, des milliers de personnes ont spontanément pris la rue. Ce 49-3, ce n’est pas simplement un boulet de plus dans la besace de notre colère qui monte. C’est le trop plein. La provocation ou la connerie de politiciens franchement déconnectés, qui fait sortir du monde par milliers.

La conscience de notre force a franchi un cap, au vu de ces combattants s’écharpant sur le ring pour savoir si vote ou pas, 49.3 ou pas !

D’un côté, quelques vieux députés macronistes et de droite qui n’ont même pas su trouver une majorité entre eux alors qu’il s’agissait de s’attaquer à la retraite des autres. Et de l’autre, les manifestants de ce soir. Sortis spontanément mais rompus ces dernières semaines à pas mal d’actions ! Qui sont forts d’un mouvement de fond qui a démarré le 19 janvier dernier où des millions ont manifesté et fait grève, où des cheminots, des éboueurs, des gaziers et bien d’autres se sont mis en grève reconductible depuis plus d’une semaine, et montrent que sans les travailleurs, rien ne tourne dans cette société. Les éboueurs l’ont dit à ces dirigeants se plaignant de la saleté des rues de Paris : que ces bureaucrates viennent faire notre travail, et on verra bien comment les choses se passent !

La force du mouvement est aussi dans la conscience qu’on peut gagner. C’est probablement la bascule de la journée d’hier ! Car si un 49-3 peut servir à mater quelques députés de droite (certains probablement bien contents de n’avoir pas à se mouiller !), ça ne pèse d’aucun poids face aux grèves et à la rue ! Et ça peut même les enflammer ! Voilà notre force et notre conviction renforcées, oui nous pouvons faire plier ce gouvernement, et le patronat derrière lui.

Bien des pièges se dressent déjà. Les oppositions parlementaires veulent jouer leur partition à coups de motions de censure, communes ou non. Une manière de chercher à nous détourner du bras de fer qui oppose la mobilisation et le gouvernement, à nous réorienter vers l’impasse des jeux parlementaires. Rien à y faire, la gauche de son côté, l’extrême droite du sien, et même si nous ne les confondons pas, préfèrent les joutes verbales de l’Assemblée au combat de classe qu’il nous faut mener par nos propres armes : les grèves et les manifestations.

L’intersyndicale quant à elle renvoie à une nouvelle journée le jeudi 23 mars. Bien tardivement alors que l’enjeu est de faire payer à Macron sa provocation de trop, le plus nombreux possible dès demain, dès ce week-end, dès lundi en relançant les grèves et les actions partout dans le pays.

Comme les milliers de manifestants spontanés l’ont montré ce soir, le bras de fer est loin d’être terminé. Au contraire ! Pour peu que de nouveaux travailleurs s’engagent dans la lutte, que les sympathisants du mouvement en deviennent les acteurs, alors l’heure de la revanche aura enfin sonné !

Vive la lutte des travailleurs et des jeunes qui les rejoignent ! Vive la grève générale jusqu’au retrait !

Rapports des réactions de fin d’après midi et soir au 49.3

Paris

Vous avez dû voir à la télé ou sur les réseaux, place de la Concorde, probablement 10 000 personnes arrivées là spontanément – sans appel syndical – même si des militants syndicaux, surtout de Sud, étaient venus.

Du côté des jeunes on va essayer d’impulser une action/manif par l’interfac, à laquelle d’autres pourraient se joindre. Les principaux intéressés développeront... et communiqueront (largement !) le rdv. Il y aura évidemment d’autres initiatives en région parisienne, voire extension de grèves ?

Ce soir à Paris, 120 personnes interpellées : ils ont quand même passé un vrai cap dans la répression (pas seulement à Paris d’ailleurs, affaires à suivre).

Rennes

Beaucoup de jeunes révoltés, de nombreux débrayages vers 17h30 de lycées, débrayage à Rennes 2 (qu’on a initié et animé) et à Sciences Po spontanément, qui ont convergé vers l’assemblée de la « Maison du peuple » AG interpro organisée par sud educ et des autonomes.

Ensuite, manifestation sauvage de 2000 personnes dans le centre ville de Rennes à partir de 19h. Ambiance très combattive dans tous les sens du terme, affrontements réguliers avec la police, bien nombreuse et vien équipée. Tirs de mortiers, barricades de poubelles en feu. On vient de quitter la manifestation, mais cortège de quelques centaines de personnes s’affrontent en plein centre-ville avec des policiers très nombreux.

Amiens

À Amiens entre 1500 et 2 000 personnes ce soir.

Toulouse

2000 personnes place du Capitole à Toulouse. Très jeune. Présence importante de gendarmes mobiles dans les rues alentour. Une tentative de départ en manif bloquée.

Agen

À Agen, au rassemblement de ce soir, ça râlait par rapport au fait que le 23, c’est loin. Décision d’une réunion quotidienne de l’AG interpro, ceux qui y viennent (le milieu militant, en tout cas pour l’instant) sont assez enthousiastes pour des « actions » (blocages divers, diffusions de tracts). Le communiqué de l’AG appelant à construire la grève générale a été lu par les responsables de l’intersyndicale (FSU, CGT, FO : la CFDT pas présente au rassemblement). On va sans doute discuter demain de « bloquer » les entrées d’Agen par des diffusions de tracts (le communiqué). Et aussi d’aller discuter à la porte des quelques grosses boîtes (UPSA) pour parler de la nécessité de grimper d’un cran.

Nous n’en sommes pas à appeler à la grève dès lundi, mais l’idée est clairement reprise - nous sommes intervenus à plusieurs du Comité dans ce sens et c’est nous qui avons proposé le communiqué.

Reste à voir si l’état d’esprit sera le même demain une fois que chaque responsable syndical aura été briefé par sa hiérarchie. Mais, de toute façon, ça va s’organiser pour des actions en tout genre dans le weekend et dès lundi.

Le texte du communiqué qui a vraiment fait consensus à l’AG interpro (ce n’est qu’un texte, mais repris au rassemblement et par la presse, ça donne un certain ton.)

Le communiqué de l’AG interpro ou étaient présentes les secrétaires des UD CGT et FO.

"Désavoué par plus de 90 % des salariés, le gouvernement n’a pas osé présenter son texte à l’Assemblée et veut passer en force avec le 49.3.

Malgré les millions de manifestants qui ont crié leur refus du projet du gouvernement sur les retraites, Macron-Borne persévèrent.

Il faut que la riposte grimpe d’un cran. Face aux attaques sur les retraites, face à la hausse vertigineuse des prix, il faut aller vers un blocage complet de l’économie, il faut construire une grève générale jusqu’au retrait du projet.

L’assemblée générale interprofessionnelle d’Agen réunie ce jeudi 16 mars appelle tous les salariés à discuter dans leur entreprise des conditions pour mettre en place la grève et appellent les organisations nationales à aller dans ce sens."

Strasbourg

Tractage dans l’après-midi à la fac, tour dans les amphis pour annoncer que la réforme était désormais imposée par 49.3 et appeler au rassemblement. Beaucoup d’indignation chez les étudiants qui manifestement ont quelques illusions quant à la démocratie bourgeoise, résultat rassemblement à 400-500 puis assemblée générale dans la foulée. Volonté d’occuper dès le soir même, fort du nombre que nous étions, défendue ardemment par les étudiants de solidaires, de la jeune garde et des étudiants mobilisés épuisés par des jours et des jours de blocage. Proposition faite de participer à un rassemblement spontané place Kleber qui tournait sur les réseaux, dans la lignée de la Place de la Concorde à Paris. Interventions pour dire que la proposition de participer au rassemblement pour être visibles et agréger les personnes qui pourraient être indignées du passage en force de la réforme n’empêchait en aucun cas d’envisager une occupation dans les jours suivants. Adhésion du gros des étudiants présents à l’AG, vote in extremis d’une prochaine AG pour demain midi puis départ en manif sauvage dans le centre ville. Cortège de plus en plus fourni et vigoureux qui a scandé dans chacune des rues de Strasbourg que « la retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner on se battra pour la garder », visages réjouis de tous les passants, remontant le moral de tout le monde.

Grenoble

Blocage sur la fac de plusieurs bâtiments du campus. Une centaine de bloqueurs. AG de l’arsh à 11h qui a voté une journée de cours alternatif la semaine pro.

Bbq avec les cheminots sur la place des damiers à midi, environ 200 personnes sont passés, 300€ récoltés. Départ à cortège du campus pour rejoindre le rassemblement à Verdun.

Rassemblement qui a tenu jusqu’à 18h puis départ et sauvage dans Grenoble, des tours dans toute la ville, très visible, un cortège qui a grossi de minute en minute pour atteindre je dirais entre 8 et 10 000 personnes. Au moment où le cortège a voulu rejoindre Verdun pour terminer la manif par le tram À, les flics ont bloqué la route et gazé le cortège qui tentait de continuer à avancer. Là évidement ça a couru dans tous les sens à Chavant, pour finir par se regrouper à 1000 personnes et ça a fini par repartir en cortège par les grands Boulevard. Ça a pété des trucs et cramé des poubelles, on a décidé de partir parce qu’on voyait plus le sens et qu’on voulait être en forme pour les blocages de demain !

Rouen

Une journée en deux temps, deux ambiances comme partout j’imagine…

- ce matin, grève reconduite chez les cheminots de Rouen- Sotteville mais avec une perspective d’un « lâchage » sur le week-end probable (beaucoup de trains roulent de nouveau). Grève des portuaires et dockers : blocage total du port de Rouen, mais en solo CGT, sans lien avec le reste de l’interprofessionnel,toute la journée et une action de la CGT Énergie sur le secteur. Action interpro de blocage des accès de la zone industrielle de Rouen Sotteville de 6h à 9h, avec une centaine de syndicalistes et GJ. Aucune menace policière ce jour. (Contrairement à ce qu’il s’est passé sur Le Havre, où les flics ont débloqué un dépôt de collecte des ordures, bloqué par des grévistes, et il y y a eu une interpellation d’un salarié, qui a été relâché ensuite).

- Manif appelée à 11H par les jeunes et à laquelle l’interpro appelait à participer : 350 (contre 650 jeudi dernier). Très peu de lycéens, gros cortège de l’ENSA Rouen, en lutte (et occupée depuis lundi). La manif est passée devant deux lycées, la fac de médecine et l’IFSI, avec arrêt à chaque fois, incitant à rejoindre… sans succès. Le blocage de la fac de lettres a tenu une bonne partie de la journée, beaucoup de cours annulés. Les militants de la FSU étaient nombreux, ainsi que quelques collègues de l’éducation en grève

- l’intersyndicale avait prévu un rassemblement à 17h en ville… dès 15H et l’annonce du 49.3, cela s’est diffusé à fond… 1300 personnes rassemblées, on est partis en manif (non déclarée, c’est la première fois depuis le 19 janvier, et cela a été assumé par toute l’intersyndicale). La FSU et Solidaires étaient les plus représentés parmi les syndicalistes. Les cheminots de Sud Rail avaient le petit train, une grosse ambiance. Énormément de jeunes. On a emmené un cortège mixte Solidaires et jeunes NPA/JC, très touffu et bruyant. La manif a fait deux tours, après un arrêt avec des prises de parole, 200 sont partis à la fin en « manif sauvage » suivis de près par la BAC.

Des échos que ça discute énormément dans Renault Cléon depuis l’annonce du 49.3, la CGT va proposer demain des tournées d’atelier et AG. (Pour info il y a eu un débrayage sur un atelier à Renault Flins vers 18h).

Demain l’intersyndicale locale se réunit à 10h et appelle à se rassembler à partir de 12h sur la place de l’hôtel de ville de Rouen

Beaucoup beaucoup de discussions politiques dans tous les milieux salariés. Une nouvelle brèche est ouverte, le 49.3 énerve les gens mais est aussi perçu comme un « « acquis » du mouvement (voir axe pris par le tract des camarades de Lyon).

Caen

Ce soir, des centaines de rassemblement et de manifestations ont exprimé à une large échelle la première réaction du monde du travail : « 49.3 ou pas, la casse des retraites ne passera pas ! » La démocratie n’est pas à l’assemblée, elle est dans l’expression unanime depuis deux mois des salariés qui font tourner la machine économique, administrative, hospitalière, etc. de ce pays. Votée ou pas, la réforme doit être retirée !

Jeudi 23/03, nous le prouverons en multipliant les grèves, les blocages et en manifestant à nouveau par millions ! Toi qui reçois ce message, transmets le à tes proches, tes amis, et surtout tes collègues !

Discutons partout où c’est possible de la préparation de cette journée du jeudi 23/03, et ce dès demain !

Macron et Borne ne nous mettrons jamais à genoux, en avant pour la victoire !

Marseille

Port : troisième jour de grève dans la séquence de 72h décidée par la Fédé Port et Dock. C’était une journée port mort avec des blocages qui semblaient efficaces.

Sinon la journée a commencé par l’arrestation de plusieurs militants de la CGT Énergie dont le secrétaire départemental. La CGT a donc appelé à plusieurs rassemblements de soutien dans la journée.

Dans le même temps, l’intersyndicale éducation a multiplié les actions (blocage d’une autoroute, occupation d’une place, AG...).

Rassemblement à 18h devant la préfecture. Plusieurs milliers de personnes présentes dont beaucoup de jeunes. On a animé le rassemblement pendant les prises de paroles syndicales pas terribles même si un peu plus en colère que d’habitude. Ensuite départ en manif initié par les jeunes et suivi par une grande partie des présents. La CGT est partie aussi en manif de son côté, jonction des deux cortèges devant le Medef, avant un deuxième départ de manif sauvage sans la CGT. Les totos s’en sont donné à cœur joie sur les commerces, on a continué à animer (et sécuriser) une partie du cortège. Un bon coup de colère en attendant la suite.

Des échos que l’on a, que ce soit chez les profs ou à la SNCF, l’annonce du 49.3 fait monter d’un cran la colère.

Rapports de la matinée

Corbeil (91)

CGT SUD RAIL UNSA. Petite AG. Reconduction jusqu’à demain. Appel à une AG massive demain pour prendre une décision collective et représentative. Pas mal de débats sur la suite du mouvement.

Bordeaux

Zone de fret

Environ 200 depuis 4h30 ce matin à l’initiative de Collectifs interpro, syndicats combatifs, Gilets jaunes, jeunes après l’AG de lutte d’hier qui a rassemble 90 personnes tous syndicats confondus, à 80% grévistes (cheminots, métallos, profs, chimie, Territoriaux, santé...) avec la présence active de salariés de la zone bloqués.

Vote ou pas, c’est dans la rue que ça se passe !

Piquet Enedis

Et à quelques kilomètres de là, rassemblement au piquet d’Enedis d’Eysines, 150 personnes avec délégations, en particulier d’enseignants en reconductible mais pas que, avec prises de paroles avant départ en actions.

En direct du piquet de grève de la CGT Enedis d’Eysines. Bilan de l’action de ce matin :

L’aéroport de Bordeaux Mérignac, Dassault et Thalès « mis en sobriété énergétique » ce matin par les grévistes ! 23 800 personnes dans le noir. « Mise en sobriété énergétique", c’est comme ça qu’Enedis appelle les coupures quand on paye pas nos factures d’habitude..

Marseille

Ci-dessous le communiqué de l’UD-CGT 13

« URGENT

À toutes les Organisations CGT 13

Ce matin, jour de vote à l’Assemblée de la réforme des retraites, encore 4 de nos camarades de l’Énergie dont le Secrétaire Général du Syndicat Énergie Marseille et membre de la direction de l’UD se sont fait interpeller chez eux et sont actuellement auditionnés au commissariat de police du 15e à Marseille.

La CGT des Bouches-du-Rhône appelle toutes les Organisations à participer au rassemblement devant la préfecture pour exiger l’arrêt de toutes les procédures en cours et de la répression syndicale qui s’intensifie partout dans nos entreprises et services.

La présence de tous est impérative pour être à la hauteur des attaques.

RASSEMBLEMENT AUJOURD’HUI JEUDI 16 MARS A 14H00 DEVANT LA PREFECTURE DE MARSEILLE – Place Félix Baret -

Comptant sur l’engagement de toutes et tous, recevez cher(e)s Camarades notre salut fraternel.

Le Secrétariat de l’UD CGT 13 »

Lille-Poste

(sur hier, 15 mars)

Après avoir reconduit la grève à six postiers sur Lille le 8 mars on a repris le boulot pour retourner à là discussions avec les collègues.

Dans les discussions :

- un petit noyau toujours déterminé à faire les journées de grève et de manif de l’intersyndicale dont 3 nouveaux collègues qui ont milité pour le 15 mars pour la première fois à la pic.

- Une partie des collègues démotivée par le cirque du parlement. « maintenant que c’est passé au sénat c’est foutu » « j’ai fait deux manifs mais là on voit bien que ça sert à rien ». Avec Le Pen en embuscade derrière.

- Et enfin une partie significative très préoccupée par le problème de l’inflation. Dont certains qui regardaient la mobilisation des retraites avec sympathie mais sans en faire « la lutte finale » et qui n’ont donc

pas l’air si découragés que ça pour les combats qui s’annoncent sur les salaires.

Pour le 15 mars une partie des collègues qui venaient dans le cortège ne sont pas venus par fatigue ou malade. Mais on a quand même réussi à aller sur Valenciennes le matin à deux voitures pour rejoindre des

postiers sur place. Cortège derrière celui de toyota, ambiance sympa.

La manif à Lille l’après midi était aussi sympa. Cortège postier à une grosse 20taine de collègues, deux fois moins que d’habitude. Malgré nos efforts pour dire que le mouvement était loin d’être finit, beaucoup de

potes contents d’être là mais pensaient que c’était la dernière manif.

Besançon-université

Ce compte rendu revient sur plusieurs jours de mobilisations à la faculté de SHS à Besançon.
L’université a été bloquée avec annulation des cours durant toute la semaine du 6 mars à l’exception du lundi.
La première semaine s’est caractérisée par l’absence presque complète des étudiants non militants.
Le blocage qui devait avant tout servir à discuter avec les étudiants n’a pas pu remplir cet objectif.
La question s’est posée au sein du comité de mobilisation (Besak en lutte) et lors des AG quotidiennes.
Les AG n’étaient pas non plus un franc succès, entre 40 et 60 personnes selon les jours à l’exception du mardi 14/03 avec près de 200 personnes présentes qui a décidé d’un nouveau blocage pour le lendemain.
Le blocage s’est transformé en occupation durant cette semaine, les cours ont donc repris et certains enseignants ont mis en place les fameux « programmes alternatifs ». Des ateliers créatifs avec création de panneaux et de banderoles se sont aussi tenus ainsi que des distributions de café et de nourriture.
Des projections de films ont eu lieu (OSS 117, Pride et la Fabrique du consentement).
On a pu voir le député local (Éric Alauzet) parlé « d’annexion », selon ses propres mots, de la fac.
Le doyen reste lui dans un soutien passif, annulant les cours lors des blocages qui se sont fait à 20 personnes seulement. Il a néanmoins demandé de retirer le drapeau noir et rouge qui trônait sur le devant de l’université depuis une semaine à cause des problèmes avec le député.
Parmi les gens les plus présents sur cette occupation, on peut citer la section locale de Solidaire Étudiant, se revendiquant localement de l’anarchisme. L’AEB est aussi très présente, il s’agit de la section locale de l’Alternative.
Aujourd’hui [on suppose le 15 mars ?], le cortège jeunes et étudiants a réussi à prendre la tête de la manifestation. L’ambiance y était très chaude, beaucoup de chants et de slogans. Le cortège a même réussi à amener après le parcours officiel dans une manifestation sauvage avec environ 150-200 personnes jusqu’à la permanence du sénateur local.

Rapports de la veille, 15 mars

Nantes

Manifestation : 25000 manifestants (17000 selon Ouest France). En baisse numérique par rapport aux très grosses journées de février, mais plus nombreux que celle de samedi dernier, et à un niveau qui reste élevé par rapport à la « norme » des manifestations syndicales. Plusieurs éléments expliquant la baisse : cortège éducation très faible (plusieurs milliers les dernières fois) et des équipes assez nombreuses qui sont restées sur les piquets. Quelques cortèges de boîte (aéro, industrie, cheminots, services publics). Discussion à noter : 30 manifestants d’une boîte de luminaires de 100 salariés avec taux de grévistes de 50 % (exceptionnel d’après les gars rencontrés) alors que les patrons de la boîte ont lâché tout récemment 5 % d’augmentation de salaires.

Des affrontements avec la police qui se sont déclenchés assez tardivement, suscités par activité du milieu autonome et une politique nette de la police d’intervention musclée. Tête de cortège coupée du gros du cortège. La manifestation n’est pas allée à son terme prévu, la CFDT appelant à la dispersion du cortège, laissant la tête (dont cortège fac + lycées + Ifsi + archi animé par nos camarades du comité Rosa Lux ; et un bout du cortège CGT) dans un face à face tendu avec les flics.

Au moins 37 arrestations pendant et surtout après la manifestation (petits groupes arrêtés en centre-ville après avoir quitté la manif). Une camarade du NPA jeune arrêtée et libérée ce matin, sans poursuites pour le moment. Rassemblement en soutien aux arrêtés devant le commissariat, très tendu avec forte violence policière (matraquage, gaz, grenades). Des blessés, y compris des enfants. Une jeune du milieu Ifsi a eu trois côtes cassées (dépôt de plainte en cours).

CR d’une initiative pour créer une interpro Nantes :

Plus de 200 personnes mobilisées se sont réunies en assemblée générale en début de soirée. AG a pu se tenir dans un climat de très forte pression policière (cf. rapport sur la manif). La police a aussi tenté d’empêcher les militant·e·s de se retrouver pour discuter : des cordons de CRS barraient l’entrée à la gare alors que l’AG y était appelée pour 17h.

L’AG s’est finalement réunie à 18h devant l’école d’archi occupée par les étudiants architectes. Plusieurs secteurs présents, mais surtout des petites équipes CGT (cheminots, gaziers et électriciens), collectifs militants (culture, archéologues) milieux autonomes ou influencés par les autonomes et nous (étudiants, école archi, Ifsi, service des eaux de la métropole).

Discussion dans un cadre serein mais sans véritable échange entre secteurs : plutôt une succession de prises de parole, dont certaines (les plus intéressantes) insistaient sur les actions menées pour mobiliser et les difficultés de la situation. Sono assurée et tribune tenue par des camarades du comité Rosa Lux ou proches. L’initiative d’un rdv pour une autre AG et la rédaction d’un appel (joint au rapport) a reposé exclusivement sur nous. Voté unanimement mais sans participation active d’autres membres de l’AG. Actions de blocage votées aussi (d’autres pas forcément évoquées ni votées à l’AG ont aussi lieu).

Prochaine AG vendredi à midi. On cherche à regrouper des équipes minoritaires et isolées. On y invite notre milieu et les travailleurs rencontrés sur les piquets (notamment éboueurs et nettoiement voirie). Difficulté : ambiance sur les piquets ce matin à la fois très déterminée, mais aussi très isolée (grève tournante par lots d’une heure, qui scotche les grévistes et les non grévistes mobilisés aux piquets). Bon accueil de l’idée de faire du lien, de coordonner les secteurs en lutte … mais sans que cela se traduise par une activité propre des grévistes en ce sens.

École d’Archi Ensa

Retour sur la manif, très positif, tout le monde est très content de voir que le cortège étudiant est toujours aussi dynamique et organisé. Ils ont tous été aussi très calme pour l’évacuation de la pseudo nasse en écoutant mes conseils et ceux des doctorants/ profs avec moi et en étant très rapide pour retourner à l’école en petit groupe.

Réunion / AG

Finalement une réunion pour faire un point sur le calendrier à eu lieu et s’est transformée en une magnifique ag ou tout le monde a réussi à donner son avis et dire les idées qu’il avait. Pas de vote de prévu pendant cette ag juste une gigantesque discussion a 100. Finalement on a voté si l’interpro pouvait aller sur le toit, vote mitigé (45 pour, 45 abstention, 5 contre) donc décidé de faire ça sur la pelouse devant l’école. L’idée d’accueillir est d’ailleurs venu d’une étudiante en archi indépendamment de moi.

Activité dans l’école

Toujours autant d’atelier dans tous les sens et cantine populaire organisée le midi avec des invendus (180 euros). Quelques retours de manque d’organisation qui donne un effet “cour de récré” ce qui devrait être abordé au prochaine ag (jeudi 16 mars à 16h). Plusieurs personnes ne sont pas contente de l’organisation trop strict de l’ag de mardi. Et une dizaine de personnes étaient présentes pour m’accompagner pour l’ag interpro.

DOPEA :

25 sur le piquet ce matin, moins de forces car ça s’est fait à l’arrache et trop tard.

8-10h de débrayage histoire que les gars ne perdent pas leur journée.

Le barrage est reconduit demain de 7h30 a 10h, les autres secteurs sont chaud pour nous rejoindre donc on devrait être plus autour de la 40/50aine.

Le mot pour l’AG interpro a été passé, on verra ce qu’il en est demain.

Le passage des AED, étudiants et autres soutiens font toujours chaud au cœur.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024