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Par la grève et nos mobilisations, nous pouvons bloquer le gouvernement

Malgré son affaiblissement, le gouvernement Borne-Macron s’acharne à vouloir faire passer sa réforme des retraites. La grande majorité de la population s’y oppose. La réforme est minoritaire à l’Assemblée, et des millions de personnes se sont déjà mises en grève et ont manifesté.

Tout ce qui reste au pouvoir, c’est l’utilisation de tous les leviers institutionnels à sa disposition pour faire passer la réforme : procédures parlementaires antidémocratiques et répression policière.

Répression, 49.3 : ce pouvoir est illégitime

Macron et les siens frappent fort : 44.3, 47.1, 49.3… Le pouvoir aura prouvé une fois de plus que la 5e République est un régime autoritaire qui permet à un gouvernement minoritaire de faire passer des lois, et qu’il faut en finir avec cette Constitution.

Darmanin et les siens tapent fort : la répression policière atteint un niveau inédit, à Sainte-Soline notamment, et dernièrement à Albi où des militants syndicaux ont été arrêtés par la police chez eux, devant leurs familles. Un collectif d’avocats vient d’ailleurs de déposer une centaine de plaintes contre les détentions arbitraires.

« La patrie des droits de l’homme » ?

Les méthodes répressives du gouvernement sont dénoncées par diverses organisations de défense des droits démocratiques et humains, par l’ONU et le Conseil de l’Europe dont la Commissaire aux droits humains, Dunja Mijatović, a déclaré que « dans le contexte du mouvement social, les libertés d’expression et de réunion s’exercent dans des conditions préoccupantes ».

Toujours du côté de l’ONU, les experts s’intéressent aussi aux effets de la loi Kasbarian-Bergé qui doit être adoptée mardi 4 avril et alertent « sur la régression [qu’elle constitue], et sur le risque qu’elle conduise la France à violer ses engagements internationaux » tout en se disant « confiant dans le fait que les sénateurs prendront nos alertes en considération. Ce qui importe, c’est la réputation de la patrie des droits de l’homme ».

Une confiance que le mouvement social actuel ne saurait partager après tant d’années d’attaques sociales, de mépris et de répression de la part de ce gouvernement. Il est triplement illégitime : par ses scores très faibles aux élections présidentielle et législatives, par son utilisation du 49.3 pour une réforme minoritaire dans la population, par ses méthodes autoritaires. Nous devons l’arrêter ! Darmanin veut désormais interdire l’association les Soulèvements de la Terre. Interdire, réprimer les révoltes : voilà leur politique ! Et Darmanin, qui a fait sienne la rhétorique et la politique de l’extrême droite, doit dégager sans délai !

Rien à attendre des institutions

Il n’y a rien à espérer de la décision des neuf « sages » qui feront une interprétation toute politique de la réforme des retraites le 14 avril prochain. Six d’entre eux ont été nommés par la macronie et sont donc tout acquis au Président qui a montré, pas plus tard que lors de son voyage dans les Hautes-Alpes, qu’il ne céderait rien.

Tous les leviers institutionnels sont bons pour préserver l’équilibre actuel du rapport de forces. Certains semblent d’ailleurs vouloir s’unir contre la Nupes, comme dans la 1re circonscription de l’Ariège, où Martine Froger (PS dissidente) a été élue avec les voix d’un front républicain qui va du PS au RN. Preuve que nous ne pouvons compter que sur nos forces, celles de la rue.

Nous pouvons gagner, nous devons gagner

Or, le mouvement est d’une puissance historique, même s’il a des faiblesses : les grèves reconductibles ne sont pas assez fortes, de même que les assemblées générales et réunions interprofessionnelles où on discute du mouvement, de ses suites, où on organise des actions collectives.

Nous avons besoin, comme en Mai 1968, d’une grève générale, d’un blocage du pays, pour faire reculer le pouvoir. Pour la construire, il nous faut réussir les grandes journées de grève, y être à chaque fois des millions et que chaque secteur qui le peut reconduise les grèves.

L’enjeu est de réussir la journée de grève et de manifestations du jeudi 6 avril appelée par l’intersyndicale. Nous pouvons, nous devons être encore plus nombreuses et nombreux que lors des précédentes journées. Les actions de blocages, de gares, de routes ou autres, permettent aussi de mettre en difficulté le gouvernement et le patronat.

Le NPA propose qu’à ces actions, qui dépendent de nous touTEs, de ce que nous sommes capables de discuter dans nos assemblées générales et réunions interprofessionnelles, s’ajoute la perspective de réunions de toutes les organisations de gauche, associations, syndicats, partis, pour discuter de la manière de construire une réponse sociale et politique des exploitéEs et des oppriméEs, face à Macron, au patronat et à leur 5e République, et de poser la question d’un pouvoir réellement au service de notre camp social. Un autre objectif est de mettre en débat une grande manifestation à Paris, vers l’Élysée, pour aller chercher Macron. On a viré Louis XVI, on a empêché Charles III de venir parader, on peut bien virer le roi Macron, Emmanuel Ier !

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024