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Violences d’extrême droite à Saint-Brévin, réponse antifasciste

Crédit Photo NPA
NPA 44

Il aura fallu que le maire de Saint-Brévin annonce sa démission pour que le gouvernement réagisse enfin aux violences d’extrême droite qui ont eu lieu à Saint-Brévin. Depuis maintenant six mois, le NPA dénonce avec fermeté la violence d’extrême droite qui s’abat sur la commune de Saint Brévin. Nous avons participé à l’ensemble des manifestations dénonçant le racisme et la xénophobie de celles et ceux qui s’opposent au déplacement du centre d’accueil pour demandeurEs d’asile. Cette mobilisation d’extrême droite ne s’implante pas localement, elle peine à regrouper une vingtaine d’habitantEs de la commune. Cependant, elle sert de point de rendez-vous à toutes les composantes les plus fascisantes de l’extrême droite du grand ouest et même au-delà. Des intégristes catholiques de Civitas aux royalistes de l’Action française en passant par les différents groupuscules nationalistes, ils se retrouvent pour partager leur haine des migrantEs.

En toute impunité

Les premiers rassemblements ont été appelés en distribuant des tracts ouvertement racistes devant les écoles (plainte déposée par la LDH), allant même jusqu’à mettre les tracts dans les cartables des jeunes écolierEs non accompagnés de leurs parents. Lors du rassemblement du 25 février, des slogans racistes ont été scandés et des saluts nazis effectués devant les forces de l’ordre. Les menaces et intimidations contre les élus et les associations se sont développées dans ce contexte tout comme l’attentat contre le maire et sa famille le 22 mars. Lors de la dernière manifestation du 29 avril, trois contre-manifestantEs solidaires des migrantEs ont été blesséEs par des attaques de miliciens d’extrême droite. Nous n’oublions pas qu’en 2016 des coups de feu avaient été tiré contre le CADA sans aucune suite. Mais que fait l’État ?

Lors de la manifestation en faveur du CADA qui avait réuni 1200 manifestantEs le 25 février, les « forces de l’ordre » ont utilisé matraques et gazeuse pour évacuer la place de la mairie afin de laisser la place libre aux xénophobes (obligeant les élus à quitter la mairie).

La démission du maire qui dénonce le manque de soutien dont il a pu bénéficier de la part de l’État s’inscrit dans un contexte où la préfecture a favorisé le rassemblement de l’extrême droite à Saint-Brévin.

Que faisait le sous-préfet de St Nazaire lors de la dernière manifestation ayant regroupé pas moins d’une soixantaine de néo-fascistes le 29 avril ? Il n’était pas absent mais bien présent en plein cœur du dispositif policier organisé pour réprimer la contre-manifestation antifasciste (des dizaines de grenades lacrymogènes ont été envoyées). Cette même journée, les forces de l’ordre ont même escorté des fascistes cagoulés jusqu’à la place de la mairie après qu’ils aient commis des violences. L’État porte une lourde responsabilité dans ces exactions.

Réponse antifasciste

Ce climat, dans lequel prospère l’extrême droite, se développe avec un gouvernement qui poursuit sa politique raciste et xénophobe à l’encontre des migrantEs en France tout comme à Mayotte. Alors que l’urgence est à l’ouverture des frontières pour stopper l’accumulation des milliers de morts en Méditerranée et ailleurs, le gouvernement réaffirme sa volonté du durcir l’accueil des migrantEs avec une énième loi sur l’immigration. Alors que l’État cherche à verrouiller la frontière italienne et que Darmanin rivalise de propos haineux avec ses homologues d’extrême droite italien, nous réaffirmons notre solidarité avec touTEs les migrantEs.

Nous réitérons notre soutien au maire de Saint-Brévin face aux violences dont il est la cible. Dans un monde où se multiplient les guerres et les conséquences du réchauffement climatique, les migrantEs vont être de plus en plus nombreux et nombreuses. Accueillons-les, à Saint-Brévin et partout en France. Au côté des BrévinoisEs solidaires et avec l’ensemble du mouvement social, nous continuerons à nous mobiliser contre la politique gouvernementale de chasse aux sans-papiers, contre l’extrême droite et pour la liberté de circulation et d’installation.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024