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Toulouse contre la répression : succès du meeting-concert unitaire !

A Toulouse, qui a connu depuis l’automne 2014 et le meurtre de Rémi Fraisse à Sivens une succession d’opérations répressives menées tambour battant autant par la préfecture (c’est-à-dire le gouvernement) que la mairie UMP, s’est tenu hier un meeting-concert unitaire organisé sous l’impulsion de la campagne « Pas de prison pour Gaëtan » débutée en avril contre la répression croissante exercée par l’Etat. La soirée aura rassemblé plus d’une centaine de personnes, et suscité nombre d’échanges et de discussions, entre les secteurs en lutte qui sont intervenus lors du meeting, et les amateurs d’électro ou de punk venus au concert exprimer leur soutien. A l’occasion de cette rencontre, c’est surtout une grande aspiration à la convergence qui s’est ressentie et manifestée.

Dans la ville rose, cela fait quelques mois que la vie des militants l’est de moins en moins. Le tournant autoritaire qui sévit au niveau plus global de l’Europe, avec par exemple le durcissement des frontières du plan Triton, et en France depuis l’interdiction des manifestations de soutien au peuple palestinien à l’été 2014, puis avec l’accélération post-Charlie, du 49.3 pour faire passer la loi Macron au plan Vigipirate renforcé, jusqu’au traitement inhumain infligé aux migrants, s’est décliné localement sous la forme d’un laboratoire permanent de la répression. Une ville proche de la ZAD du Testet, qui a relevé la tête après la mort d’un militant à Sivens, pendant que les commerçants suppliaient le maire d’éviter que Toulouse ne devienne un « deuxième Nantes ». Un maire de droite dure, Moudenc, qui pour couronner le tout se trouve dans une région PS, avec ce que cela implique en termes de concurrence, de batailles d’appareils, et d’attaques contre les forces les plus organisées. Par exemple, l’expulsion des syndicats de leurs locaux historiques, la mairie prétextant que ce n’est plus à elle de les payer.

Mais par-delà ces attaques contre les droits syndicaux, se sont multipliées depuis novembre 2014 les manifestations interdites et/ou réprimées, éloignées du centre-ville, les réunions publiques interdites, à l’université du Mirail ou en ville, avec une série de procès scandaleux à la clé, qui ont scandé toute la période. Dans ce contexte, suite au verdict d’une peine de prison ferme pour Gaëtan, étudiant militant syndical et camarade du NPA prononcée en appel le 1er avril dernier, nous avons impulsé un exemple de réponse à cette situation afin de rendre visible dans toutes ses dimensions la répression d’Etat, sa justice à deux vitesses, et de tenter de faire front, de la manière la plus unitaire possible, pour refuser les peines de tous les condamnés.

C’est dans le cadre de cette mobilisation que s’est décidée l’organisation du meeting-concert de ce mercredi 17 juin. Appelée par le collectif contre la répression créé suite à une Assemblée générale commune étudiants-personnels au Mirail mi-avril, et organisé conjointement à d’autres organisations, le meeting auquel ont assisté plus de 100 personnes a donné la parole à de nombreux secteurs en lutte, passées ou présentes. Cela va des grévistes de Bellefontaine au collectif de soutien au peuple palestinien BDS, en passant par le site d’information alternatif local Iaata dont un administrateur risque de la prison, une présentation de la Caisse d’Autodéfense Juridique, et une intervention de Gaëtan.

Le large éventail d’organisations, collectifs et individus présents ou représentés (CGT Ferc-Sup, FSU31, Sud Education Mirail, NPA, BDS, STRASS, LO, PG, IAATA, Solidaires Etudiants, Collectif Féministe du Mirail, grévistes du collège Bellefontaine, etc.) présageait un excellent débat discussion, que beaucoup disaient nécessaire depuis des mois déjà. A la tribune ou dans la salle, c’est clairement une envie de convergence, un besoin même, qui a été le fil rouge des interventions.

Beaucoup de témoignages ont montré que la répression était une question concrète et partagée à Toulouse. Une factrice a par exemple expliqué que la répression ne s’arrête pas aux sanctions anti-grève, mais qu’elle est inhérente à l’organisation du travail elle-même et son lean management*. De nombreuses dates d’actions ont été proposées, de RDV pris, de contacts échangés. Tous relevaient que c’est bien d’une telle unité dont nous avons besoin non seulement pour faire face aux attaques mais surtout passer à l’offensive. Et même si cette échéance n’en était qu’un premier pas, c’est bien de cet esprit combattif et unitaire dont nous aurons besoin pour continuer à faire face aux attaques toujours plus dures contre notre classe, avec comme dernier exemple celui des migrants de La Chapelle.

17/06/2015

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