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FOIX Mobilisation contre les violences policieres, le 22 novembre

Dernière nouvelle : A chacun ses hommages : La mairie de Foix a fait ses choix

La jolie plaque en l’honneur de Rémi Fraisse, plantée devant l’arbre de la vie et les galets déposés autour, le 22 novembre dernier, ont été enlevés. Il ne peut s’agir que d’une décision municipale. Le maire de Foix avait, dans une lettre après l’entrevue du 20 novembre, écrit qu’ « il n’était pas opportun d’envisager l’installation d’une plaque commémorative ».
Foix est pourtant la commune où se déroule le festival « Résistance ».
A Carhaix, où se déroule le festival « Des vieilles charrues », la municipalité a voté le principe, si la famille en est d’accord, de donner le nom de « Rémi Fraisse » à une avenue qui mène au lieu où se déroule ce festival ...

Manifestation à Foix contre les violences policières, le 22 novembre

vidéo

EN ARIÈGE,AUSSI , NOUS N’OUBLIONS PAS RÉMI, VICTIME DES VIOLENCES POLICIÈRES.

Ce samedi 22 novembre 2014, à Foix, dans le cadre de la journée nationale contre les violences policières, plus de cent personnes ont rendu hommage à Rémi Fraisse, victime de ces violences. Cette initiative était soutenue par les parents de Rémi.

Dès 10h, dans le jardin public du centre-ville, là où un frêne, planté pour honorer Rémi , avait été arraché par les services municipaux, le premier rassemblement était organisé. Le texte d’Arié Alimi, avocat de la famille Fraisse, a été lu à plusieurs voix. Ce texte dénonce la politique gouvernementale qui est imposée par la force au moyen de violences institutionnelles dont celle de la police. Ce texte révèle aussi l’intox mise en place par les autorités à tous les niveaux. Autorités qui connaissaient la mort et les circonstances de la mort de Rémi depuis le début mais qui ont camouflé leurs responsabilités en inventant la découverte du corps le matin dans un bois, puis en faisant douter sur le contenu du sac à dos de Rémi. Il a fallu les réactions populaires et les investigations de médias encore libres pour connaître la vérité. Mais le doute était mis dans les têtes ... et le Président de la République, le 1er ministre et le ministre de l’intérieur se permettent des raisonnements et donnent des leçons, se disculpant totalement.
Un compte-rendu de la rencontre avec la mairie de Foix était fait. La mairie refusant la plantation d’un arbre dans le petit jardin public central et toute pose de plaque commémorative, mais acceptant la plantation du frêne au parc des Bouychères, la décision de faire cette plantation en fin de matinée était votée.
Un Fuxéen récemment revenu de la ZAD de Sivens racontait le quotidien inventif et enthousiaste de ce lieu de résistance et faisait appel aux dons en matériels divers pour aider à tenir longtemps encore, jusqu’à la victoire.
Un débat suivait sur les violences policières et les violences en général après l’intervention d’une personne qui affirmait que « il n’y avait pas les méchants d’un côté et les bons de l’autre, mais qu’il y avait de la violence de la part des manifestantEs aussi ». Débat non achevé mais qui disait bien que l’on ne peut confondre violences dues aux institutions et violences dues aux individus, sans oublier les provocations et autres manipulations.
Une pétition rappelant les obligations que devraient respecter les forces de police était signée (et peut l’être encore) ici, il était aussi décidé de contacter les mairies d’Ariège pour planter d’autres arbres à la mémoire de Rémi Fraisse.

A 12h, devant le monument à la Résistance, un grand moment d’émotion et de réflexion avec le groupe (formé de Sandrine, Renaud, Léa, Chloé, Charlotte, Céline, Cat, Alain, Agnès, Carole, Louise et Germain. ) animé par Clémentine qui avait préparé son spectacle en moins d’une semaine. Pourtant, et malgré la proximité de la route et de ses nuisances sonores, ce fut un beau spectacle. A renouveler dans un autre cadre plus propice... Un policier en uniforme, au milieu de personnes habillées de noir, qui énonce, sur un ton martial, les devoirs de respect des citoyenNEs par les forces de « l’ordre ». Les citoyenNes, en noir, qui rappellent les victimes de la police depuis l’année 2000 mais qui évoquent aussi les 45 policierEs qui se sont suicidéEs. Elles et Ils tentent de changer le policier, sans grand succès : la réalité est là, les victimes sont à terre pendant que s’élève un poème de révolte et d’espoir.

Vers 13h, à pied ou en voiture, tout le monde se dirigeait vers le beau parc de Bouychère, où, près d’une zone humide, le frêne en hommage à Rémi Fraisse était planté, entouré de galets et avec la jolie plaque réalisée par Sandrine. ( voir photo). Deux textes, un poème de Mahmoud Darwish et une création sur le lien entre refus de l’austérité et des projets inutiles, étaient lus.
Nous avons l’espoir que la plaque restera, que le lieu sera fleuri et « galété » en permanence, comme pour Rimbaud , le poète maudit dont la tombe, encore aujourd’hui reçoit toujours une rose... L’arbre de Rémi est dans un lieu passager, populaire, favorable au recueillement et à la pensée.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024