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17 juillet 1936 : Coup d’État fasciste contre la jeune République espagnole. No pasaran

17 juillet 1936 : Coup d’État fasciste contre la jeune République espagnole. C’est le début de la guerre civile en Espagne 1936-1939 et le prélude à la seconde guerre mondiale. L’Espagne est devenue une république parlementaire et démocratique depuis 1931. Mais le nouveau régime doit faire face à de nombreuses oppositions conservatrices hostiles aux réformes sociales et à la démocratie : le clergé catholique, les grands propriétaires fonciers, les cadres de l’armée.

En 1936, comme en France, les partis républicains (socialistes, radicaux, communistes et anarchistes) se sont unis dans un Front populaire. Ils gagnent les élections législatives de février 1936.

Refusant leur défaite les forces de l’opposition organisent un soulèvement militaire le 17 juillet 1936 sous la direction du général Franco. Bénéficiant dès l’origine du soutien de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, les « nationalistes » de Franco occupent rapidement la moitié du pays. Au total Allemagne et Italie fournirent près de 100.000 soldats, 1300 avions de combat, 350 blindés et quantité de canons, mortiers et munitions, sans compter les instructeurs militaires auprès des troupes franquistes. La guerre d’Espagne est ainsi pour l’Allemagne et l’Italie un terrain d’entraînement et d’expérimentation de leurs tactiques et de l’efficacité de leurs armes nouvelles. Par exemple les avions italiens et allemands expérimentèrent en Espagne les tactiques meurtrières des bombardements de terreur sur les populations civiles comme celui de Guernica (avril 1937), de Durango, ou de Barcelone (mars 1938). Le Portugal du dictateur Salazar fournit aussi à Franco plusieurs milliers de soldats.

Alors que l’Allemagne et l’Italie accentuent ouvertement leur soutien aux nationalistes, les démocraties France et Royaume-Uni adoptent une lâche politique de « non intervention ».

Le gouvernement républicain organise pourtant la résistance et fait appel à la mobilisation populaire. Malgré de terribles bombardements et la faiblesse des moyens la capitale Madrid résiste.

Les Brigades internationales

Près de 35000 volontaires du monde entier, hommes et femmes, viennent combattre aux côtés des Républicains pour défendre la liberté, ils constituent les « Brigades internationales ». Français, Tchèques, Américains, Italiens, Allemands, Cubains, Belges, Anglais, Irlandais... Ils sont venus du monde entier, en octobre 1936, pour défendre la République espagnole, attaquée par les troupes franquistes, les armées hitlériennes et mussoliniennes. Ils ont tout quitté, laissant derrière eux : travail, femmes et enfants, parents, frères et soeurs. Qui sont-ils ? Des intellectuels, des médecins, des travailleurs, des socialistes, des communistes, des anarchistes, des sans-parti, tous antifascistes. Quelles sont leurs motivations ? la plupart s’engageaient par internationalisme et solidarité. Ils avaient soif de liberté, conscients qu’en défendant l’Espagne ils protégeaient la liberté pour leur propre pays.

(par exemple les 2800 volontaires américains, étaient des marins de San Francisco, des étudiants et professeurs du Wisconsin ou de l’Illinois, des mineurs de Pennsylvania et de l’Ohio, des ouvriers, des poètes, ou des artistes-peintres de New York et du New Jersey. Ils venaient des quatre coins des Etats-Unis, ils ont constitué la « brigade Abraham Lincoln ». 800 d’entre eux laisseront leur vie en Espagne pour défendre la liberté).

(Il y a eu entre 9 000 et 10 000 volontaires français. A plus de 80 %, ce sont des ouvriers. Un sur deux vient de Paris et de sa banlieue. La moyenne d’ âge est de trente ans, avec plusieurs centaines de vétérans de la guerre 14-18. 80 % sont des militants syndicaux ou politiques et plus de 50 % sont membres du P.C.F.

la défaite des républicains

Mais inférieurs en armes, isolés, les républicains faiblissent, et en avril 1938, les troupes de Franco réussissent à couper en deux le territoire républicain isolant Barcelone de Madrid. Malgré des combats opiniâtres qui dureront encore près d’un an, Barcelone tombe aux mains de franquistes en février 1939 , puis Madrid en mars 1939. Victorieux Franco instaura une dictature présentant de nombreux aspects fascistes.

Guerre cruelle, plus de 400 000 morts puis des dizaines de milliers qui seront exécutés après la victoire des franquistes, la guerre d’Espagne fut une guerre idéologique entre d’un côté la défense de la République et la lutte contre le fascisme et de l’autre la « croisade » conservatrice contre les « rouges ». Prélude aussi à la guerre mondiale tout court, car face à la détermination des dictatures dans leur engagement militaires, il n’y eu que faiblesse et irrésolution des démocraties, refusant de s’engager de peur de compromettre la paix internationale.

Une dictature durable...

Bien qu’ayant renversé un régime légitime par la force et avec l’aide de l’Allemagne nazie, il parvint à rester au pouvoir après la victoire des Alliés en 1945. De 1939 à 1975, pendant plus de 35 ans, Franco maintint sa dictature et dirigea l’Espagne d’une main de fer. L’Espagne fut ainsi, jusqu’ à sa mort en 1975, l’un des derniers pays de dictature totalitaire en Europe de l’Ouest.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024