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Grèce : Antarsya divisée sur la démarche vis-à-vis d’Unité Populaire

Crédit Photo : Photothèque Rouge / DUVERT Pierre

La Coordination Panhellenique d’Antarsya (PSO, direction nationale large, composée de 101 membres) s’est réunie dimanche 30 août. Cette réunion très importante décidait des modalités de participation aux élections anticipées du 20 septembre.

Trois textes ont été présentés.
La proposition de la Commission de Coordination Centrale (KSE, exécutif d’Antarsya, composé de 20 membres), une contribution d’ARAN et ARAS et une contribution d’autres militantEs du PSO.

La proposition de la KSE (présentée par le NAR mais adoptée par une majorité des organisations) concernait les objectifs d’Antarsya dans la conjoncture. Elle abordait la rupture ouverte par le référendum, le mémorandum et le combat contre ses supports, la rupture avec le front noir du Capital, de l’Union européenne et du Fonds monétaire international. Elle brossait également un état des lieux des pourparlers entamés avec Unité Populaire, le nouveau parti des courants de gauche rompant avec Syriza.

Antarsya s’est adressée à Unité Populaire et deux rencontres ont eu lieu fin août.
Antarsya a proposé une alliance aux élections avec un accord programmatique afin d’exprimer de façon unitaire la nature de classe du « non » au référendum, sur une base d’égalité entre Unité Populaire et Antarsya (avec entre autres la présence de son logo sur le bulletin de vote). Unité Populaire n’a pas accepté de discussion sur son programme et sur la visibilité d’Antarsya, la rencontre n’a donc pas pu aboutir. Le texte présenté par la KSE appelait donc à une participation autonome d’Antarsya aux élections.
Une majorité écrasante des comités d’Antarsya réunis en fin de semaine a adopté la proposition du KSE.
Il a également été adopté par 65 voix (OKDE, SEK, NAR, indépendants, la moitié de ARAN) contre 15 (ARAS et l’autre moitié de ARAN). La direction d’ANTARSYA a entériné sa participation aux élections de manière autonome. Les minoritaires rejoignent Unité Populaire.

Le texte d’ARAN et ARAS (en réalité la moitié seulement de cette composante) appelait ouvertement à une alliance électorale avec Unité Populaire, ARAS et la majorité d’ARAN prévoyant dès la présentation du texte de participer à la campagne d’Unité Populaire quel que soit le résultat du vote du PSO.

Le texte présenté par d’autres militantEs du PSO insistait sur le fait que la scission de la gauche de Syriza allait dans le bon sens, que beaucoup d’illusions étaient tombées, qu’Antarsya devait essayer d’élargir la brèche et d’avoir plus d’influence sur ce type d’événement. Ce texte proposait cependant, étant donné le déroulement des négociations avec Unité Populaire, qu’Antarsya se présente aux élections en autonomie, mais insistait sur la nécessité de construire l’unité, par les comités du « non » et la construction de la campagne unitaire « non jusqu’à la fin » et par une adresse à eux qui ont quitté Syriza. Le texte affirmait également la nécessité de maintenir une proposition d’alliance électorale à Unité Populaire pour le cas où celle-ci changerait de méthode politique.

La grande majorité d’Antarsya a donc décidé de maintenir cette coalition, bâtie depuis 2009 sur la base d’un programme précis et malgré les difficultés. Ce choix provient en bonne partie du fait de la méfiance vis-à-vis d’Unité Populaire, des membres qui la fondent après avoir milité dans Syriza pendant des années, y compris de gouvernement, sans tous maintenir leur indépendance politique vis-à-vis de la direction de ce parti. Cette méfiance vient aussi de la confiance de nombreux membres d’Antarsya dans les capacités militantes de cette coalition, qui a été la force principale, avec les anarcho-syndicaliste, de la campagne pour le « non » au référendum. Antarsya exige donc l’égalité avec Unité Populaire dans les discussions électrales, ce que celle-ci refuse.

Antarsya sort donc divisée de cette séquence, mais maintient néanmoins sa présence politique dans les prochaines élections.

Parallèlement, Unité Populaire tente de rassembler les militants, d’essayer que la crise de Syriza n’aboutsse pas à une hémorragie de ses forces militantes. Ainsi, la présence de l’ancienne présidente du parlement, également parlementaire de SYRIZA, Zoé Costadopoulou, sur les listes d’UP permet de développer sa légitimité car celle-ci dispose d’une grande sympathie dans la population.

A.L, d’après le récit d’A.K, à Athènes

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024