Après trois semaines de grève, les sages femmes et les aide soignantes, soutenues par la CGT, le Planning Familial et un « rassemblement spontané de femmes du pays », ont réussi à « limiter la casse » face à la logique de rentabilité portée par la direction. Restent entières plusieurs questions (les places en gynécologie, l’accueil des IVG médicamenteuses, l’effectif des sage-femmes et aides soignantes en salle d’accouchement, la prise en charge des femmes sans sécurité sociale, le risque de transferts sur Toulouse...).
Cette pétition vient après la fin de la grève, mais comme presque toutes les questions soulevées restent d’actualité, nous irons comme prévu la remettre au directeur du CHIVA. En attendant qu’il nous donne un rendez-vous, on continue à recueillir les signatures...
Nous soutenons et remercions les sages femmes et les aides soignantes du CHIVA, qui ont fait grève depuis trois semaines pour défendre la survie dans des conditions décentes des services de maternité et de gynécologie.
Il semble que la direction de l’hôpital veuille soumettre à une exigence de rentabilité tout ce qui est fait pour les femmes dans ces services, alors même qu’ils étaient reconnus pour une attention particulière portée aux besoin des femmes.
Or la grossesse, comme son interruption, ne sont pas des maladies, même si parfois la vie n’y tient qu’à un fil.
C’est sur ce fil que les sages femmes et les aides soignantes accompagnent les femmes pour leur donner confiance, en les écoutant, en les informant, en les aidant, en respectant leurs choix, leurs souhaits, et le rapport particulier de chacune à son corps.
Et ce temps là d’accompagnement serait temps perdu ? Ne seraient bonnes affaires que les maladies, les interventions et autres déclenchements...
Nous ne voulons pas de ça.
Nous demandons qu’un accueil digne de ce nom soit fait à toutes les femmes et que priorité soit faite à un accompagnement respectueux.
Nous demandons dans un premier temps que soient rétablis de façon pérenne les services suivants :
les consultations faites par les sages femmes
une capacité d’accueil suffisante
un travail de prévention conséquent
les 8 lits en gynécologie
les places prévues pour l’accueil des IVG
l’accueil des femmes sans papier et sans sécurité sociale
la rééducation périnéale