Comme nous l’écrit, Guy Pomiès, du SNUipp 09 (FSU), qui a soutenu la lutte des enseignantEs et parents au collège Victor Hugo de Lavelanet : « les victoires, même partielles ne sont pas si fréquentes ! Et leur lutte a été bien menée : AG quotidiennes, popularisation, groupes chargés des différentes tâches, ...Un bel exemple..,à suivre » !
Voici le texte des actrices et acteurs de ce mouvement, paru sur leur blog de « Médiapart ».
"Il aura fallu un mouvement de grève d’une semaine au collège Pasteur de Lavelanet pour que les heures spécifiques normalement allouées au Réseau d’Éducation Prioritaire soient maintenues. En partie.
Voilà une semaine qu’enseignants, parents d’élèves et élus étaient mobilisés pour la reconnaissance de l’identité REP du collège Pasteur qui s’accompagne chaque année d’une enveloppe de 36 heures dédiées aux adaptations pédagogiques. Ils ont demandé à l’Inspection Académique l’attribution de leur enveloppe spécifique REP que le collège n’avait pas reçu. Après deux entrevues des enseignants avec M. Briand, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, le conflit perdurait.
Les parents ainsi que les élus ont également rencontré M. Briand pour soutenir la grève du collège. Il semble que même si le textile est en grande difficulté à Lavelanet, ses habitants et représentants n’ont pas encore perdu le fil de la lutte.
Aujourd’hui, M. Briand s’est, pour la troisième fois, déplacé au collège Pasteur, pour rencontrer l’équipe enseignante. Un dialogue constructif et ouvert a permis d’exprimer les besoins et les interrogations des différents partis. Un complément de 18 heures REP est attribué au collège pour la rentrée 2016. Cette enveloppe permettra de mener à bien, à l’instar des années précédentes, les différents projets qui font la force de l’engagement du collège au sein du Réseau d’Education Prioritaire.
À la rentrée 2015, le réseau, compte pas moins de 1181 élèves et 80 professeurs des écoles et des collèges. Il nécessite, au vu des difficultés du territoire rural, une attention particulière pour maintenir un service public de qualité avec une éducation prioritaire, force d’équité.
Cette heureuse sortie de conflit renforce la détermination de l’équipe à poursuivre et renforcer ses engagements.
Cependant l’inquiétude sur l’avenir des REP demeure. Il semble que les moyens alloués ne sont plus le résultat d’une politique mais nécessitent une revendication de ceux qui font vivre au quotidien le réseau d’éducation prioritaire."