Solidarité avec le peuple palestinien contre l’agression israélienne
Bombardement sur Gaza : Netanyahou fait 25 morts et 200 blessés à la veille du Ramadan
En juin 2019, cela fera douze ans que Gaza est assiégée par Israël, qui lui impose un embargo sur les médicaments et les produits alimentaires de base, sans parler de l’électricité disponible à peine quelques heures par jour et les difficultés d’accès à l’eau potable. C’est dans ce contexte que l’agresseur sioniste a lâchement bombardé ce week-end, à la veille du ramadan, la bande de Gaza faisant 25 morts dont plusieurs enfants et un bébé, et au moins 200 blessés.
Mones Chaieb
Enfant palestinienne au milieu des ruines des quartiers résidentiels à Gaza, bombardés par Israël ce week-end
Les grands médias et les dirigeants des pays occidentaux cautionnent le massacre en cours, en mettant sur un pied d’égalité les roquettes tirées par les gazaouis excédés par l’oppression quotidienne qu’ils subissent, et le pillonage en règle par l’aviation israélienne, une des plus puissantes au monde, qui bénéficie par ailleurs d’un soutien financier important de la part des autres puissances impérialistes à l’instar des Etats-Unis et de la France.
C’est au prétexte de roquettes tirées de la bande de Gaza vers les zones frontalières que l’Etat sioniste a justifié le bombardement. Mobilisant une aviation qui bénéficie de missiles derniers cris pour pilloner le territoire palestinien, l’armée israélinenne a une fois de plus l’habitude à ne pas faire de distinction entre les cibles civiles et militaires. Mais ce n’est évidemment pas un hasard si au bout de douze ans d’embargo, le peuple gazaoui, excédé par ses conditions de vie, les difficultés d’accès à l’eau potable et à l’électricité, et la crise alimentaire organisée par l’Etat israélien, prend les armes pour combattre l’agresseur sioniste avec les moyens du bord.
Cette explosion intervient dans un contexte où depuis le 30 mars 2018, les snipers israéliens ont abattu 251 palestiniens et fait plus d’un millier de blessés, ciblés délibérément aux jambes, parmi les manifestants du mouvement de la Grande Marche du retour, tandis que de l’autre côté des barbelés on s’apprête à fêter l’anniversaire de création de l’Etat colonialiste israélien en même temps que l’Eurovision organisé dans l’opulence la plus indigne. Par ailleurs Benjamin Netanyahou fort de sa victoire électorale aux dernières élections législatives a promis d’intensifier le processus de colonisation. On comprend donc l’exaspération du peuple palestinien, condamné au chômage – le taux de chômage s’élève à 53% à Gaza ! – et à la dépendance financière vis-à-vis des nervis de l’impérialisme.
Ainsi l’intervention de Macron pour condamner les tirs de Gaza, de même que celle de la cheffe de la diplomatie européeenne Federica Mogherini, apparraissent comme bien hypocrites. Mais qu’attendre de plus de la part de ces dirigeants de puissances impérialistes ? Faut-il rappeler que les gouvernements français ont toujours apporté un soutien politique, militaire, et financier à l’Etat sioniste depuis sa création ? Mais ce qui est également remarquable à la veille des élections européennes qui se tiendront à la fin de ce mois de mai, c’est le silence assourdissant de la part de l’opposition de gauche. Seule Lutte Ouvrière a dénoncé l’agresion israélienne, tandis qu’aussi bien la France Insoumise que le PCF entretiennent un silence assourdissant, et se rendent ainsi complice de l’impérialisme.
L’agression israélienne et le soutien des dirgeants occidentaux dont elle bénéficie, démontrent donc le degré de putréfaction du monde des Macron, Trump, et Netanyahou. La situation internatiole est en effet polarisée par l’opposition de façade entre souverainistes et libéraux, deux faces d’une même pièce qui visent à résoudre la crise économique et politique au niveau mondial par l’escalade militaire et l’amplification de l’exploitation et de l’oppression au dépend de la grande majorité de l’humanité, qui fera quoi qu’il en soit les frais de ces politiques. Mais face à ces projets réactionnaires, le contrepoint ouvert par les mobilisations populaires qui remettent en cause la domination impérialiste en Algérie, au Soudan, qui protestent contre les interventions militaires françaises au Mali ou au Tchad, ainsi que l’abnégation du peuple palestinien dans sa lutte contre le colonialisme et l’agresseur sioniste montrent que loin de tout fatalisme, la seule voie pour en finir avec la barbarie sera la solidarité entre les peuples.