En moins de 2 mois au gouvernement, la droite grecque de Mitsotakis a montré une attitude politique contraire à celle de Syriza. En effet, elle a tenu ses promesses électorales. Elle est même allée au-delà, en profitant de l’été pour s’attaquer à ce qui reste de droits pour les travailleurs/ses et les jeunes : suppression du motif de licenciement, baisse des charges sur les entreprises, abrogation de l’asile universitaire...
Et pour accompagner tout cela, une répression spectaculaire, centrée cet été sur le quartier populaire d’Exarcheia à Athènes, insupportable au très bourgeois Mitsotakis comme centre de mobilisations jeunes, antiracistes, d’occupations solidaires. Plusieurs centaines de réfugiéEs étant ainsi logéEs dans des locaux vides. Après plusieurs descentes policières ces dernières semaines, le pouvoir a envoyé lundi matin ses prétoriens “libérer” des bâtiments occupés d’Exarcheia, avec arrestations et contrôle des permis de séjour, et donc risque d’expulsions. On le voit : l’opération policière d’hier -d’autant plus écœurante que dans le même temps le policier assassin en 2008 du jeune Alexis Grigoropoulos a été libéré, pour « bonne conduite » !- est un élément d’une politique anti-ouvrière globale, et c’est tout le mouvement ouvrier qui doit se mobiliser contre la répression à Exarcheia !
Pour sa part, le NPA apporte toute sa solidarité aux mobilisations en cours et à venir contre la répression et toute la politique du gouvernement grec, et réaffirme le devoir de solidarité avec les réfugié-e-s, en Grèce, en France, comme partout en Europe.
Mercredi 28 août 2019