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61,3% des Grecs ont refusé dimanche soir, les politiques d’hyper austérité de la Troïka. Le non Grec est un vote populaire et de classe. Toutes les régions, les grandes villes, les villes et quartiers ouvriers ont voté massivement pour le NON. Un vote exemplaire auquel il faut évidemment donner un prolongement en Grèce et qui doit servir d’exemple pour les autres pays Européens.
Le « non » des travailleurs et des classes populaires
Jusqu’au bout médias et sondages ont tenté de faire croire que le résultat était incertain. Jusqu’au bout la bourgeoisie grecque, la troïka et l’ensemble des puissants d’Europe, ont mené une véritable guerre civile pour le OUI. Aidés en cela par la Confédération des syndicats du privé, lié au parti socialiste (PASOK) et à la droite. Rien n’aura été épargné au peuple grec : banques fermées, chantage à l’emploi, discours de peur… Mais dans cette campagne, le peuple grec a pris conscience sur ce qui allait lui arriver si le OUI l’emportait. Face à cette campagne de terreur. Ainsi, une mobilisation populaire a vu le jour grâce à des militantEs de Syriza, à Antarsya, aux anarchistes qui ont permis des rassemblements massifs pour le NON et qui ont exprimé clairement le refus de l’austérité.
Les chiens galeux
Tous les responsables politiques français, de la droite au PS, ont été engagé dans une même entreprise : faire renoncer le peuple grec, lui faire admettre qu’il n’y pas d’autre politique possible que celle de la troïka. Sarkozy a été parmi le plus violent mais a été dépassé par Macron qui, le soir de la victoire du NON, a comparé Syriza au FN... Appliquant là le principe de la privatisation des profits et de la collectivisation des pertes, le gouvernement français campe droit dans ses bottes concernant l’obligation de respecter les règles du capitalisme et la mise en pièces des conquêtes sociales. Moralité : ici, le gouvernement Hollande conduit une politique de droite comme l’illustre la loi Macron, et on force les Grecs à payer une dette dont ils ne sont pas responsables.
Et maintenant ?
En Grèce, la victoire du NON modifie sans aucun doute le rapport de force. Mais la situation reste fragile. Que va faire le gouvernement Tsipras ? Il n’y a pas d’accord possible avec la troïka. Il n’y a pas d’autre issue que l’affrontement avec elle et la bourgeoisie grecque pour imposerl’annulation de la dette, la nationalisation des banques, le contrôle et la saisie des banques. L’envie de ne pas se laisser étouffer par la Troïka est très forte, et plus que jamais la mobilisation est à l’ordre du jour.