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Ce n’est pas une nouveauté : la droitisation identitaire en Europe
Un peu partout en Europe, « les extrême-droites officielles », (celles qui se présentent aux élections, ont accès aux médias comme le FN-RN en France), ainsi que les partis de droite devenant franchement identitaires et nationalistes, sont solidement établis,progressent, se sont installés au pouvoir (Italie, Hongrie, Pologne, Autriche, …), impriment leur marque dans le jeu politico-médiatique et dans les esprits. Et à l’occasion de la campagne électrorale pour les élections européennes de 2019, ce mouvement de droitisation fascisante a toutes les chances de s’accentuer encore.
On en voit d’ores et déjà les effets en Italie, où tous les observateurs constatent une nette recrudescence de la parole et des violences racistes depuis que le leader d’extrême-droite Matteo Salvini dirige le ministère de l’Intérieur (son parti, La Ligue, n’avait pourtant obtenu que 17,4% des voix…). En Allemagne, sur fond de chasses collectives aux immigrés, une sorte de « front des patriotes » (un front des xénophobes, en réalité !), une alliance, se constitue, rassemblant derrière la machine électorale et médiatique AfD, tout ce qui est effrayé par le mot migrant, mais aussi les obsédés anti-islam de Pegida, sans oublier l’appui important de hooligans et des néonazis purs et durs et fiers de l’être.
Il serait trop long ici de détailler, pays par pays, comment ces droites-extremes / extrêmes-droites relancent cette forte épidémie de peste brune et raciste. MEDIAPART vient de les passer en revue : Protéïformes, les droites dures prospèrent dans toute l’Europe (3 septembre 2018)