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Militarisation du tribunal et surenchère répressive autour des procès de Bure

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De la prison ferme pour un militant

Ce mardi 13 novembre le rendu était donné concernant l’un des nombreux procès des opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Une bataille judiciaire et répressive dans la continuité de l’escalade de violence menée par le gouvernement et ses relais.
Militarisation du tribunal et surenchère répressive autour des procès de Bure

Léonie Piscator
Crédit photo : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Après de nombreuses irrégularités et une escalade répressive de la part de la gendarmerie et de la justice, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc rendait aujourd’hui son jugement concernant six opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse.

Le 16 octobre dernier se déroulait le procès éminemment politique de plusieurs militants anti-nucléaires, dans la continuité de l’offensive menée par les forces de répression sur le terrain judiciaire. Certains prévenus avaient notamment été interpellés au cours de la manifestation du 15 août dernier, où les gendarmes mobiles s’étaient montrés particulièrement violents – on se souvient de Robin, un manifestant dont le pied avait été littéralement arraché par une grenade assourdissante.

Voilà un an et demi que les procès s’enchaînent autour du conflit à Bure. Ils sont actuellement près de quarante à être passés devant le tribunal, essentiellement pour des accusations d’outrage à agent ou de rébellion. Aujourd’hui, une quinzaine de militants sont interdits de territoire dans la Meuse.

L’audience du 16 octobre avait été particulièrement tendue, le procureur ayant clairement cherché à créer un incident en demandant aux gendarmes d’interpeller des membres du public pour outrage et rébellion. Une consigne qui dévoile la grande proximité qui existe entre le pouvoir militaire et judiciaire. « Son objectif était que ça dégénère afin de mettre en garde à vue soixante personnes d’un coup et de pouvoir les faire interdire de territoire » avait alors déclaré l’avocat militant Etienne Ambroselli, assurant la défense de plusieurs personnes interpellées, aux journalistes du Monde.

C’est dans ce contexte, et sans déroger à la répression policière et judiciaire qui entoure ces procès, que le jugement a été rendu pour les six prévenus ce mardi : l’un d’eux, Raphaël J., a écopé de trois mois de prison ferme, un deuxième a été condamné à trois mois de prison avec sursis, et les quatre autres doivent payer des amendes allant de 150 à 1 350 €.

Cette bataille judiciaire et politique est loin d’être terminée, puisque dès le lendemain du rendu de jugement, ce mercredi, se tiendra une audience à Paris concernant le pourvoi en cassation de cinq autres personnes. Ces militants avaient été mis en examen pour « association de malfaiteurs » en juin. Un chef d’inculpation qui montre la dimension éminemment politique de cette série de procès, en tentant de criminaliser toujours plus les mouvements sociaux, et de faire des exemples en condamnant à des peines très lourdes des personnes qui se battent simplement pour la préservation de sites écologiques tels que Bure.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024