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Tribune dans Libération. Gilets jaunes : « La CGT ne peut pas détourner le regard de cette colère sociale »

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Tribune dans Libération. Gilets jaunes : « La CGT ne peut pas détourner le regard de cette colère sociale »

Nous relayons ci-dessous une tribune publiée initialement dans Libération : A la veille d’une manifestation prévue ce vendredi par la CGT, des militants de la centrale appellent leur organisation à rejoindre le mouvement des gilets jaunes. Quelques figures du syndicat ont déjà signé la pétition, dont Xavier Mathieu, Thierry Defresne, Reynald Kubecki et Ghislaine Tormos.
Des militants de la CGT, lors de la manifestation des gilets jaunes le 1er décembre place de la République, à Paris. Photo Zakaria Abdelkafi. AFP

Publié initialement dans Libération : Source

Appel. Il règne dans le pays une atmosphère de lutte, une colère contre la vie chère, contre l’injustice fiscale, et contre Macron, avec au centre le mouvement des gilets jaunes. Si nous avons été un certain nombre à émettre des réserves sur ce mouvement dans un premier temps (sur son programme limité à la question des taxes, sur ses rapports avec l’extrême droite), plus personne ne peut douter aujourd’hui qu’il s’agit d’un mouvement populaire, d’un ras-le-bol général qui dépasse largement la question des carburants et qui n’a rien à voir avec l’extrême droite même si celle-ci aimerait pouvoir le récupérer.

Sous les gilets jaunes, ce sont nos collègues, nos amis, notre entourage. Souvent des travailleurs précaires, hors des grandes villes, de petites entreprises, ou privés d’emplois, des travailleurs qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois, comme beaucoup d’entre nous. Ce sont en grande partie ceux que nous n’arrivons pas à organiser dans nos syndicats, à entraîner dans nos luttes habituelles et autour de nos mots d’ordre traditionnels, et cela doit nous interroger.

La CGT, et les militants de terrain que nous sommes, ne peuvent pas détourner le regard de cette colère sociale. Il faut regarder la réalité en face : le mouvement de blocage a commencé, il faudrait l’élargir et y apporter nos méthodes, celles de la grève, et nos revendications, pour une augmentation générale de salaires, pensions et allocations, une fiscalité qui taxe fortement le patronat et les riches et pas les plus pauvres, et qui serve à développer un service public de haut niveau.

S’il y a une part de méfiance à l’égard des syndicats chez les Gilets Jaunes, certains commencent à se rendre compte que pour bloquer le pays et faire reculer Macron les blocages et manifestations ne suffiront pas, et commencent à demander du soutien aux organisations à l’échelle locale.

Notre Confédération est à une croisée de chemins. Ou bien la CGT tourne le dos à ce mouvement et la majorité de travailleurs qui le compose, ce qui approfondira sans doute la crise du syndicalisme que nous connaissons et facilitera la tâche à l’extrême droite pour canaliser le désarroi des classes populaires ; ou bien nous cherchons à converger, à réaliser ce « Tous ensemble » qui est dans l’imaginaire collectif depuis les grèves de 1995, pour que le mouvement ouvrier relève la tête et inverse le rapport de force.

A l’image de certaines de nos structures CGT, nous devons investir la mobilisation en cours et chercher des convergences, pas seulement dans le discours mais en l’organisant réellement. C’est entièrement et dès maintenant que nous devons être aux côtés des gilets jaunes, en prenant en compte la dynamique réelle du mouvement, plutôt que de « séquencer des initiatives » en vue d’une hypothétique « journée de grève début 2019 » comme le propose le bureau confédéral du 26 novembre. Non pas dans l’objectif d’aller négocier à la place des gilets jaunes, mais comme un premier pas dans la construction d’un rapport de force, qui doit être suivi d’un appel à une première journée nationale de grève le 14, dans la perspective d’un mouvement reconductible, seul moyen de faire plier Macron.

Pour signer la pétition, envoyez un mail à petitioncgtgj@gmail.com

Signataires : Christophe Ananou DS CGT et RS au CSE, Mercedes-Benz Valenciennes, Gérard Barthélémy section retraités de l’Union Locale CGT de Pessac, Pierre Batteux CGT FAPT retraités 44, Jean Claude Baud CGT Territoriaux du Havre, Kamel Bentoumi membre du CE CGT PSA Caen, Aldo Berardo militant CGT Sidel, Jean-Jacques Boué retraité et ex-animateur formation professionnelle à la fédération CGT Mines-Energie, Sébastien Briou DP et CHSCT CGT Randstad, Cédric Brun secrétaire CGT PSA Valenciennes, Joy Boix CGT Fonction publique hospitalière, Hôpital de Muret, Adrien Carfantan militant CGT chômeurs rebelles à Lorient, Alain Chaussard CE CGT retraités RATP, David Claves CGT UFIT Enedis et élu CE, Florent Coste secrétaire du syndicat CGT Latécoère et membre de la CE de l’UD31, Michel Couviaux DS CGT Randstad, Thierry Defresne DSC CGT Total raffinage pétrochimie, Antony Delsaux secrétaire adjoint CGT PSA Valenciennes, Teddy Dewolf DS CGT Randstad, Cédric Duval DS CGT Seita Imperial Tobacco, Vincent Duse DS CGT PSA Mulhouse, Jérôme Fichet CGT Safran Nacelles à Gonfreville L’orcher, Patricia Gast CGT Fonction publique hospitalière Hôpital de Muret, Olivier Goldfarb élu CAP CGT FTDNEEA (Traitement Déchets Nettoiement) Paris 18e, Frédéric Gonano membre de la CE du SNASS-CGT, Gaëtan Gracia RSS CGT Ateliers de la Haute-Garonne, Michel Gracia CGT Tisséo Toulouse, Stéphane Hauguel membre de la CFC de l’UL CGT du Havre, Jérôme Herrbach CGT SAFRAN Landing Systems, Laurence Hervagault élue CGT Hôpital Bicêtre, Mathias Jeanne DS CGT CIM (Port pétrolier du Havre et antifer), Bernard Jusserand CGT SNTRS Jussieu, Reynald Kubecki DS CGT Sidel, Pascal Lacroûte FNME CGT retraité des IEG Nièvre, Yohann Lacroûte CGT et membre CE Enedis DR Bourgogne, David Lagrèze CGT Carrefour EuraLille, Maud Le Balch membre du Bureau de l’UL Nord de Toulouse, Patrick Lebalc’h CGT du Syndicat Havrais de l’Action Sociale, Claude Leclercq secrétaire CGT UL Amiens ZI et CGT Auchan supermarché logistique, Robert Le Corre retraité, FERC-CGT, Corinne Le Fustec USPAOC CGT MJC Bretagne, Jean Yves Lesage CGT Syndicat du livre, Jean-Pierre Lestuvee DS CGT Randstad, Claude Mader retraitée CGT FAPT et Commerce, Amélie Maréchal Docapost CGT FAPT 31, Xavier Mathieu comédien et ex porte-parole CGT des Conti, Yves Mestas CGT retraité EDF/GDF et ex-responsable CGT EDF/GDF Bourgogne, Frédéric Montaron retraité et ex-animateur régional UFICT-CGT Bourgogne, Catherine Morant CGT Fonction publique hospitalière Hôpital de Muret, Fabrice Perdoux Capdeville RSS CGT-FLB Institut Médico-Educatif La Sapinière, Eric Pereira Da Silva militant CGT Tisséo Toulouse, Franck Piquot CGT Territoriaux du Havre, Luc Quinton plasticien et militant UFICT-CGT Isère, Eric Rodriguez CGT Tisséo Toulouse, Frédéric Rollet CA CGT GRDF Nevers, Yvon Rouillin CGT FAPT retraité (17), David Roussin CGT Enedis, Roland Ruiz CHSCT CGT PSA Poissy, Anthony Sarriau CGT EDF Tricastin, Frédéric Sauve CGT Fonction publique hospitalière Hôpital de Muret, Patrick Schweizer Retraité CGT Renault Billancourt, Franck Théry Secrétaire CGT PSA SevelNord, Alain Thomas retraité CGT tram et bus métropole Bordeaux, Ghislaine Tormos DP CGT PSA Poissy, Michael Wamen CGT Goodyear, Laurent Waneukem DS CGT Manpower Agence de Thionville (57), CGT Ferc-Sup et SNTRS Dauphine.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024